Présidentielle béninoise : le premier tour reporté au 6 mars
Le premier tour de l’élection présidentielle béninoise a été repoussé au 6 mars. Les raisons de ce report : des difficultés dans la finalisation de la liste électorale.
Les équipes de campagne mettaient la dernière main aux préparatifs de l’élection présidentielle lorsque la nouvelle du report du premier tour du scrutin est tombée au Bénin. Prévu pour le 27 février, le scrutin est reporté au 6 mars, repoussant du même coup le début de la campagne officielle. Dans les quartiers généraux, les affiches et gadgets de campagne, pour certains déballés, ont été aussitôt remisés.
La décision a été prise en Conseil des ministres, le 10 février, sur recommandation de la Commission électorale nationale autonome (Cena), elle-même alertée par la Commission politique de supervision (CPS) chargée de superviser la finalisation de la liste électorale permanente informatisée (Lepi).
Nouveaux enrôlements
« Nous avons demandé une semaine supplémentaire, le temps d’assurer l’enrôlement des 81 000 personnes qui ont été recensées, mais qui ne figurent pas sur la liste provisoire », explique Nassirou Bako-Arifari. Le superviseur de la CPS a rencontré à ce sujet les principales forces politiques ainsi que les centrales syndicales pour faire un point de la situation.
« Ce report devrait satisfaire tout le monde, puisqu’il permettra d’établir une liste plus conforme aux attentes de l’opposition », ajoute-t-il.
« À défaut d’un accord politique sur la Lepi, c’est l’ensemble du processus électoral qui serait fragilisé avec à la clé, le risque de contestations sur les résultats », prévient le président du Parti social démocrate (PSD), Emmanuel Golou, qui soutient la candidature de l’opposant Adrien Houngbédji. Dans le camp du président sortant et candidat à sa succession, Boni Yayi, on dénonce au contraire « les manœuvres dilatoires » de l’opposition qui n’aurait eu de cesse, selon lui, de bloquer et de parasiter le recensement et l’identification des électeurs.
La Cour constitutionnelle a, de son côté, fait le tri dans les candidatures : le 9 février, elle a rendu publique la liste des 15 « finalistes » sur les 23 candidatures annoncées. Les raisons invoquées vont du non-paiement de la caution obligatoire (15 millions de francs CFA, environ 22 000 euros) au bilan médical non satisfaisant.
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