L’armée égyptienne s’engage à lever l’état d’urgence
Le Conseil suprême des forces armées égyptiennes s’est engagé à lever l’état d’urgence (en vigueur en Égypte depuis 30 ans) après un retour au calme bien hypothétique. Car les militaires n’évoquent pas le départ du président Hosni Moubarak, réclamé avec de plus en plus d’insistance par les manifestants.
Nouvelle déception pour les manifestants du Caire. L’"important communiqué au peuple", que le conseil suprême des forces armées égyptiennes avait annoncé vendredi matin, s’est révélé être une pâle copie du discours d’Hosni Moubarak, prononcé jeudi soir.
Dans ce texte, l’armée a affirmé qu’elle abolirait l’état d’urgence (en vigueur en Égypte depuis 30 ans) dès que "les évènements en cours seront finis". C’est la concession la plus importantes faite jusqu’alors aux manifestants, mais elle avait déjà été annoncée la veille par Hosni Moubarak, sans convaincre la foule de la place Al-Tahrir d’abandoner la mobilisation.
L’armée a fait une nouvelle fois connaître sa volonté de retour à la normale, disant travailler à "satisfaire les demandes légitimes du peuple" à des réformes allant vers "la société démocratique à laquelle tout le monde aspire".
"Les honnêtes gens qui ont dénoncé la corruption et demandé des réformes ne seront pas poursuivis", ajoute le communiqué, lu à la télévision égyptienne.
Il n’a en revanche pas évoqué le sort d’Hosni Moubarak, dont les manifestants réclament le départ du pouvoir.
Hier, le président égyptien avait profondément déçu les très nombreux manifestants massés place Al-Tahrir, qui attendaient un discours annonçant le départ du raïs. Une nouvelle journée de mobilisation est prévue aujourd’hui. (avec AFP)
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