RDC : attaque de l’aéroport de Lubumbashi par un groupe rebelle non identifié
Un groupe de sécessionnistes présumés a voulu s’emparer tôt ce matin de l’aéroport de Lubumbashi, avant d’être repoussés. Bilan provisoire : au moins un mort et un blessé.
L’assaut a été donné peu avant l’aube. Un groupe armé encore non identifié a tenté de prendre le contrôle de l’aéroport de Lubumbashi, chef-lieu de la province minière du Katanga (au sud-est de la RDC, elle recèle de plus de 30 % des réserves mondiales estimées de cobalt et 10 % de cuivre, mais aussi de l’étain, de l’or et de l’uranium).
Selon des témoins, les assaillants ont remplacé un drapeau de la Mission des Nations unies en RDC (Monusco), dont une base se trouve à l’aéroport, par le leur de couleur rouge, avant d’être repoussés après plus de trois heures de combats. « On est en train d’essayer d’identifier ce groupe qui a effectivement attaqué les militaires qui étaient de garde à l’aéroport vers 4 heures du matin [2 heures GMT] » a affirmé tôt ce matin le ministre congolais de la Communication et porte-parole du gouvernement, Lambert Mende.
Trafic de passager quasi normal
Le corps sans vie d’un agent de sécurité d’une compagnie minière privée a été retrouvé non loin du bâtiment principal de l’aéroport. Selon des sources militaires, un officier des Forces armées de la RDC (FARDC) a été blessé au cours des combats.
Quelque 500 soldats des FARDC étaient déployés autour du périmètre aéroportuaire pour le sécuriser. Mais la situation n’a pas eu l’air de perturber totalement le trafic de passagers : ceux des premiers vols commerciaux intérieurs ont pu faire leur enregistrement normalement en fin de matinée.
Selon des sources aéroportuaires, l’attaque serait due à un « groupe sécessionniste ». Les affrontements n’ont donné lieu à aucun bilan pour l’instant. Selon des sources militaires congolaises, les assaillants ont été repoussés.
Réunion de sécurité
« Tout est calme dans la ville [située à une dizaine de kilomètres de l’aéroport, NDLR], mais les écoliers ont été renvoyés chez eux », a affirmé une source sécuritaire. Par précaution, des banques ont fermé leurs guichets. Une dizaine de militaires congolais se sont postés devant le siège provincial de la télévision publique, habituellement gardé par la police, au cas où…
« En réunion de sécurité », le ministre provincial de l’Intérieur, Jean-Marie Dikanga Kazadi n’était pas joignable à la mi-journée. La région est régulièrement secouée par des velléités sécessionnistes depuis juillet 1960, lorsqu’un de ses leaders politiques, Moïse Tshombé, avait proclamé son indépendance, quelques semaines après l’accession de la RDC à souveraineté nationale le 30 juin 1960. (Avec AFP)
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