Museveni : partira… partira pas !

Après trois mandats à la tête de l’État ougandais, Yoweri Museveni se propose aux suffrages de ses concitoyens pour un quatrième. Celui qui s’est dit favorable à une « enquête indépendante » dans la crise ivoirienne, serait-il prêt à quitter le pouvoir en cas de défaite le 18 février prochain ?

Le président ougandais est candidat à un quatrième mandat d’affilée. © Reuters

Le président ougandais est candidat à un quatrième mandat d’affilée. © Reuters

NICOLAS-MICHEL_2024

Publié le 31 janvier 2011 Lecture : 1 minute.

 S’il est un jeu politique auquel le président ougandais Yoweri Museveni excelle, c’est bien de souffler le chaud et le froid. Notamment en période électorale. Le 18 février, les Ougandais se rendront aux urnes pour élire un nouveau président. Nouveau ? Rien de moins sûr. Au pouvoir depuis un quart de siècle, Museveni se présente pour la quatrième fois. Et sera pour la troisième fois opposé au docteur Kizza Besigye, son ancien allié.

Longtemps partisan d’un système – le Mouvement – opposé au multipartisme, et toujours peu disposé à laisser ses opposants s’exprimer, celui qui mit fin à la dictature de Milton Obote a surpris, lors d’une interview à la BBC, le 25 janvier, en annonçant qu’il respecterait le jeu démocratique. « Si nous devions perdre démocratiquement, j’en prendrais bien entendu acte et je me consacrerais alors à mes propres affaires », a-t-il déclaré, avant d’ajouter : « Le pouvoir ne m’appartient pas, il appartient au peuple. »

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Enfin, dans une certaine mesure… « C’est vrai, il y a une personne à la tête de l’État qui n’a pas été remplacée depuis vingt-cinq ans, mais beaucoup de changements socio-économiques se sont produits. Et c’est ce dont l’Afrique a besoin, plutôt que de tout ce cirque des présidents qui changent. » Une situation à l’ivoirienne ? Impensable, car l’Ouganda est un pays de « combattants de la liberté » où il ne peut y avoir de « paralysie ».

D’ailleurs, sur la crise en Côte d’Ivoire, la position de Museveni n’est pas celle, « simpliste », des Nations unies. Sur la même longueur d’ondes que son homologue sud-africain Jacob Zuma, il entendait militer pour une « enquête indépendante » sur l’élection ivoirienne lors du sommet de l’Union africaine, les 30 et 31 janvier  à Addis-Abeba, en Éthiopie.

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