La Cour pénale internationale « s’informe » sur les attaques de Casques bleus en Côte d’Ivoire

Le procureur de la Cour pénale internationale, Luis Moreno-Ocampo, a dit être en train de « rassembler des informations » sur les attaques dont sont victimes les Casques bleus de l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire. Des poursuites contre leurs auteurs pourraient être lancées.

Luis Moreno-Ocampo, le 27 février 2007, à la Haye, au siège de la Cour pénale internationale. © AFP

Luis Moreno-Ocampo, le 27 février 2007, à la Haye, au siège de la Cour pénale internationale. © AFP

ProfilAuteur_PierreBoisselet

Publié le 26 janvier 2011 Lecture : 2 minutes.

Après les batailles diplomatiques et économiques, un front judiciaire pourrait s’ouvrir contre le régime du président sortant Laurent Gbagbo en Côte d’Ivoire.

Le procureur de la Cour pénale internationale (CPI), le redouté Luis Moreno-Ocampo, a révélé mardi être en train de s’informer sur les attaques dont sont victimes les Casques bleus de l’Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire (Onuci), qui accusent régulièrement des partisans de Laurent Gbagbo.

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« Les procureurs doivent rassembler assez d’informations pour pouvoir les présenter aux juges, a-t-il déclaré depuis le siège de l’ONU à New York. Les juges doivent être sûrs. Mon travail est de définir si nous devons intervenir ou non. C’est pourquoi je rassemble des informations sur les crimes », a-t-il précisé.

"Force d’occupation"

Le camp de Laurent Gbagbo considère l’Onuci, à l’origine présente pour certifier l’élection présidentielle ivoirienne, comme une force d’occupation, après qu’elle a confirmé la victoire d’Alassane Ouattara. Des interventions l’accusant de soutenir les ex-rebelles des Forces Nouvelles, qui se sont rangés dans le camp Ouattara, ont été plusieurs fois diffusées par la Radio télévision ivoirienne (RTI), contrôlée par des proches de Laurent Gbagbo.

Le porte-parole de son gouvernement, Ahou Don Mello, a affirmé la semaine dernière que ses forces fouilleront « systématiquement tous les véhicules estampillés ONU », pour vérifier qu’ils ne servent pas de « cache d’armes ». « Nous considérons l’Onuci comme associée aux forces rebelles », avait-il ajouté.

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Dimanche soir, la RTI a diffusé l’immatriculation de 41 véhicules civils en affirmant qu’ils appartenaient à l’Onuci afin qu’ils soient « fouillés ».

Les effectifs de l’Onuci ont été renforcés de 2 000 hommes (en plus des 9 500 déjà présents) par le Conseil de sécurité la semaine dernière.

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Par ailleurs, le président du Malawi et de l’Union africaine (UA)  Bingu wa Mutharika a quitté Abidjan mardi soir, après avoir rencontré Alassane Ouattara une fois et Laurent Gbagbo à deux reprises. Il compte transmettre le message de ce dernier et ses idées pour sortir de la crise aux dirigeants de l’UA, réunis en sommet dimanche.

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