C’est une visite surprise : le Malawite Bingu wa Mutharika, président en exercice de l’Union africaine (UA), est arrivé mardi à 12h15 (heure locale) à Abidjan. Il doit rencontrer le président ivoirien sortant Laurent Gbagbo, à 13h30, puis le chef de l’État reconnu par la communauté internationale après sa victoire à la présidentielle du 28 novembre, Alassane Ouattara, et enfin le patron de l’Onuci, Choi Young-jin.

Sur fond d’échec de toutes les médiations entreprises jusqu’ici pour régler la crise postélectorale ivoirienne (qui a fait 260 morts en Côte d’Ivoire depuis la mi-décembre, selon l’ONU), le déplacement du président de l’UA intervient quelques jours avant le sommet de l’organisation panafricaine prévu du 29 au 31 janvier à Addis Abeba. Et le lendemain de la demande faite par la Cedeao au Conseil de sécurité de l’ONU d’adopter une résolution légitimant le recours à la force pour déloger Gbagbo.

Rapport sur la situation ivoirienne

Néanmoins, l’objet de la visite de Bingu wa Mutharika n’est pas d’effectuer une médiation. « C’est plutôt une visite d’information, qui n’est pas coordonnée avec la Cedeao, explique une source diplomatique à Abidjan. Il vient s’imprégner de la situation sur le terrain. Puis il se rendra avec les mêmes intentions au Soudan, dans le contexte du référendum sur l’indépendance du Sud. Et il présentera deux rapports sur ces sujets lors du sommet de l’UA. »