Richard Tardy : « Qualifier le Rwanda à Mexico 2011 est ma première réussite de sélectionneur »

Les Amavubi du Rwanda ont été battus 2 buts à 1 en finale de la CAN U-17 par les Étalons du Burkina-Faso… Qu’importe, ils sont sur un petit nuage avec leur sélectionneur marseillais dont le contrat est en passe d’être renouvelé. Engagé pour huit mois, en juillet 2010, Richard Tardy terminera son premier mandat sur une double performance inédite : une qualification en Coupe du monde cadets et une place de vice-champion d’Afrique des moins de 17 ans.

Après ce succès, Richard Tardy négocie le renouvellement de son contrat à la tête des Amuvabi. © AFP

Après ce succès, Richard Tardy négocie le renouvellement de son contrat à la tête des Amuvabi. © AFP

Clarisse

Publié le 25 janvier 2011 Lecture : 2 minutes.

Défi à relever

« Lorsque j’ai pris en main les Amavubi cadets, cela faisait dix ans que je m’occupais exclusivement des seniors. Bien que ce challenge m’ait été proposé sur une période très courte – huit mois –, je l’ai très vite accepté. D’abord, en raison de mon esprit formateur. Ensuite, parce que le défi à relever était grand : une coupe d’Afrique avec, au bout, une qualification pour une Coupe du monde. Malgré la défaite de mon équipe en finale, je ne peux m’empêcher de penser que le contrat est rempli. Le Rwanda n’était pas connu sur l’échiquier africain, encore moins sur la scène footballistique mondiale. Avoir été sa rampe de lancement est une fierté personnelle. Certes, j’ai connu la Coupe du monde des moins de 20 ans en Malaisie avec la France (1997), mais c’était en tant qu’adjoint. Qualifier le Rwanda pour le Mondial mexicain face à l’Égypte constitue ma première réussite de sélectionneur titulaire, ça ne s’oublie pas. Je ne regrette pas d’avoir entrepris cette aventure, qui devrait se poursuivre. Reste à présent à définir les termes exacts de mon nouveau contrat. »

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Niveau des Amavubi

« Je savais qu’en entraînant une équipe africaine je n’aurai pas de mauvaises surprises : ce sont des garçons déterminés à réussir, qui donnent tout. Son principal handicap, c’était le manque de compétition, qui rendait difficile l’évaluation de son niveau par rapport à celui de ses futurs adversaires. Heureusement, un premier travail de détection avait été effectué dans les académies de la Fédération rwandaise de football amateur [Ferwafa]. Nous avons donc réuni les meilleurs et participé à différents matchs préparatoires, dont le tournoi de la Cecafa des moins de 20 ans, en Érythrée, qui oppose joueurs des pays d’Afrique de l’Est à ceux d’Afrique centrale. Cette compétition, dont nous avons été l’un des demi-finalistes, nous a permis de présenter notre sélection définitive, que nous avons emmenée en Tunisie pour trois semaines de préparation. De retour à Kigali, nous avons livré deux matchs contre la Tanzanie et le Kenya. »

Gestion du groupe

« En six mois, je n’ai connu que des moments heureux : il n’y a jamais eu de problème de discipline ou d’absence de motivation, au contraire ! Mon staff technique et médical m’a beaucoup aidé, notamment dans mes échanges avec les joueurs. On a tous été dans le même sens et c’est une des clés de la réussite. Certes, j’avais parfois tendance à trop attendre de mes joueurs ; c’est le lot de tout entraîneur national, qui subit toujours une certaine pression. Il faut surtout garder à l’esprit qu’ils ont moins de 17 ans et qu’ils sont en devenir. Il convient donc de protéger cette promotion, qui jouera dans la catégorie des moins de 20 ans dans deux ans, préparera les Jeux olympiques de 2016 et une grande majorité se retrouvera en équipe nationale. »

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