Tunisie : le RCD, parti de Ben Ali, dissout son bureau politique
Le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), symbole des 23 années de règne de Ben Ali, a décidé de dissoudre son bureau politique. Mais bon nombre de ses anciens cadres sont toujours au pouvoir. Une situation que conteste une partie de la rue tunisienne.
Le RCD est-il en train de vivre ses dernières heures en tant que parti légalement constitué ? Tout semble l’indiquer. Alors que la plupart de ses cadres et militants ont quitté le navire, le parti de l’ancien président Zine el-Abidine Ben Ali, le Rassemblement constitutionnel démocratique a décidé jeudi de dissoudre son bureau politique. C’est-à-dire son instance suprême de décision.
Pour surprenante qu’elle soit, cette décision du RCD est la conséquence logique des démissions en chaîne de ses derniers représentants encore au pouvoir. Mardi soir, le gouvernement comptait encore six membres directement issus de ses rangs. Puis le Premier ministre Mohamed Ghannouchi et le président par intérim Fouad Mebazaa ont initié le mouvement en rendant leur carte du parti. Avant que les autres personnalités de l’équipe gouvernementale dans le même cas n’imitent leur exemple mercredi.
Pour autant, le RCD reste encore trop vivant pour une partie de l’opinion. Des manifestations agitent la rue tunisienne depuis mardi en demandant le départ du pouvoir de tous ceux qui, de près ou de loin, ont été proches du parti. Pour l’instant, le gouvernement a tenu bon malgré quatre défections et des rumeurs sur la démission de Mohamed Ghannouchi. Il tenait en début d’après-midi, mercredi, son premier Conseil des ministres. Et doit annoncer plusieurs décisions très attendues : une « amnistie générale », la « liberté totale d’information », « l’indépendance de la justice » et « la séparation entre l’État et le parti ». (Avec AFP)
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