La RDC reporte l’embargo sur les exportations de minerais
La RDC, qui possède certains des gisements de minerais les plus riches au monde, a retardé la mise en place d’un embargo sur les exportations de cuivre et de cobalt bruts jusqu’à l’année prochaine.
![Le ministre des Mines Martin Kabwelulu. © Radio Okapi](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2013/07/11/Kabwelulu_Radio-Okapi.jpg)
Le ministre des Mines Martin Kabwelulu. © Radio Okapi
D’après Bloomberg, l’interdiction d’exporter du cuivre et du cobalt non transformés depuis la RDC, prévue pour commencer ce mois-ci, est repoussée jusqu’à la fin de l’année. Censée contraindre les sociétés minières à traiter les métaux et les minéraux au Congo, cette interdiction est cependant peu praticable. Les groupes miniers se plaignent notamment de l’insuffisance de la production électrique pour traiter l’ensemble des minéraux et avaient demandé un délai avant l’application de l’embargo.
La RDC est le huitième plus grand producteur de cuivre au monde et le plus grand producteur de cobalt en 2012, selon le US Geological Survey. Mais les pénuries d’électricité ont forcé certaines sociétés minières à installer des générateurs ou à acheter de l’électricité à partir de la Zambie voisine pour faire tourner leurs usines.
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L’exception katangaise
Le ministère des Mines avait déjà interdit l’exportation de concentrés de minerais en avril 2010. Au même moment, le gouverneur du Katanga Moïse Katumbi avait permis aux sociétés minières de continuer à exporter du concentré de minerais s’ils payaient une taxe de 60 dollars par tonne.
Selon les statistiques du ministère des Mines, Glencore, Freeport-McMoRan et ENRC étaient les plus importants groupes miniers du pays en 2012 et représentaient 58% de la production de cuivre et 56% de la production de cobalt. Glencore et Freeport-McMoRan ont effectivement installé des usines de raffinage, mais pas les nombreuses compagnies canadiennes, chinoises et sud-africaines qui extraient le cuivre et le cobalt dans la région du Katanga et l’envoient en Zambie, de l’autre côté de la frontière, pour son raffinage.
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