Algérie : l’ancien numéro 2 du FIS inculpé d’ « incitation à la rébellion armée »

Arrêté au cours des émeutes de début janvier à Alger, l’ancien numéro 2 du Front islamique du salut, Ali Belhadj, a été inculpé pour « atteinte à la sécurité de l’État » et « incitation à la rébellion armée ».

L’ex n°2 du Front islamique du salut (FIS) algérien, Ali Belhadj, le 17 septembre 2006. © AFP

L’ex n°2 du Front islamique du salut (FIS) algérien, Ali Belhadj, le 17 septembre 2006. © AFP

ProfilAuteur_PierreBoisselet

Publié le 20 janvier 2011 Lecture : 1 minute.

Face au risque de récupération de la contestation par les islamistes, la justice algérienne sévit.

Ali Belhadj, l’ancien numéro 2 du Front islamique du salut (FIS), dont les discours enflammaient les foules au début des années 1990, a été inculpé mercredi pour « atteinte à la sécurité de l’État » et « incitation à la rébellion armée ».

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On le soupçonne d’avoir voulu récupérer les émeutes contre la vie chère, qui ont eu lieu du 6 au 9 janvier en Algérie, au profit du mouvement islamiste. Ces troubles sociaux avaient touché une vingtaine de département (sur 48), provoqué la mort de 5 personnes et fait plus de 800 blessés.

Mal accueilli

Ali Belhadj avait été interpellé alors qu’il participait à une manifestation de jeunes dans le quartier populaire de Bab el-oued, à Alger. Un peu plus tôt, le cofondateur du FIS, Abassi Madani, avait appelé le mouvement islamiste à se greffer sur le mouvement social, depuis le Qatar où il est réfugié.

Belhadj avait toutefois était mal accueilli à Bab el-oued. « La tentative de récupération a totalement échoué » avait jugé le ministre algérien de l’Intérieur, Dahou Ould Kablia.
L’ancien numéro 2 du FIS a refusé de répondre aux questions du magistrat, et a été laissé en liberté après son audition.

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Après 12 ans passés en prison, suite à l’arrêt des élections législatives de décembre 1991, qui avaient failli voir la victoire du FIS, Ali Belhadj avait été libéré le 2 juillet 2003.

Il avait été de nouveau incarcéré en juillet 2005 pour apologie du terrorisme, avant d’être libéré en 2006 dans le cadre de la politique de réconciliation nationale d’Abdelaziz Bouteflika.

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