La justice tunisienne en marche contre Ben Ali, Trabelsi and Co.

Les clans Ben Ali et Trabelsi sont visés par des enquêtes anticorruption. Les anciens proches du régime sont chaque jour plus isolés.

Pour les Tunisiens, Leïla Ben Ali symbolise la mainmise des proches du pouvoir sur l’économie. © Fethi Belaïd / AFP

Pour les Tunisiens, Leïla Ben Ali symbolise la mainmise des proches du pouvoir sur l’économie. © Fethi Belaïd / AFP

Publié le 19 janvier 2011 Lecture : 1 minute.

Qui l’aurait cru, il y a moins d’une semaine ? Les décisions de la rue font autorité, l’ouverture politique s’installe et les débats s’inscrivent dans les habitudes. Mais la justice a pris tout le monde de vitesse, en annonçant officiellement l’ouverture d’une enquête judiciaire en Tunisie pour acquisition illégale de biens immobiliers et placements illicites à l’étranger contre Zine el-Abidine Ben Ali et Leïla Trabelsi.

Mais l’enquête concerne aussi le beau-frère de l’ex-président, Belhassan Trabelsi, et son gendre Sakhr el-Materi, ainsi que tous les parents au premier et au second degré de Leïla Trabelsi. Selon TV7, la chaîne publique, trente-trois membres de la famille de Ben Ali, soupçonnés de crimes contre la Tunisie, ont été arrêtés ces derniers jours. Les noms des personnes interpellées n’ont pas été précisés, ni leur degré de parenté avec l’ex-président. Mais une chose est sûre : la première révolution du XXIe siècle a chaussé ses bottes de sept lieues…

la suite après cette publicité

Quant à l’indéboulonnable Hédi Djilani, il a finalement présenté sa démission de la présidence de la centrale patronale tunisienne après le bras de fer qui l’a opposé hier à 200 chefs d’entreprise. Un nouveau président, qui doit être incessamment désigné par le bureau exécutif de l’organisation, aura pour tâche de préparer les prochaines élections prévues dans les six mois.

Rectificatif : Contrairement à ce que nous avions écrit (le passage a été supprimé), l’homme d’affaires M. Roger Bismuth, membre du bureau exécutif de la centrale patronale et membre éminent de la communauté juive de Tunisie, n’a pas quitté le pays. Nous prions l’intéressé et son entourage d’accepter nos plus sincères excuses pour cette très regrettable erreur et pour tous les désagréments qu’elle a pu occasionner.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

La rédaction vous recommande

Manifestants le 14 janvier 2011 devant le ministère de l’Intérieur, à Tunis. © AFP

Tunisie : grand ménage ou chasse aux sorcières ?

Contenus partenaires