Angolagate, acte II
Le procès en appel de l’ « Angolagate » s’est ouvert à Paris mercredi matin. En première instance, l’homme d’affaires franco-angolais Pierre Falcone et le Franco-Israélien Arcadi Gaydamak avaient été condamnés à six ans de prison ferme pour commerce « illicite » d’armes.
Pas de surprise à l’ouverture du procès en appel de l’ « Angolagate ». L’ancien ministre français de l’Intérieur, Charles Pasqua, avait bien pris place parmi les prévenus à la cour d’appel de Paris mercredi matin et l’homme d’affaires franco-israélien Arcadi Gaydamak, déjà en fuite lors du premier procès, était absent.
"Stars" à la barre
Le Franco-Angolais Pierre Falcone, qui avait été arrêté immédiatement après le jugement en première instance, n’avait quant à lui pas le choix. Condamné à six ans de prison ferme pour commerce « illicite » d’armes vers l’Angola entre 1993 et 1998, alors que le pays était plongé dans une guerre civile, il avait fait appel. Arcadi Gaydamak, absent en première instance, avait également écopé de 6 ans de prison.
Le président angolais José Eduardo dos Santos déplore le procès fait à ces deux hommes, qu’il considère comme ses amis et à qui il a accordé la nationalité angolaise.
Autre « star » du procès, Charles Pasqua, 83 ans, qui avait été condamné à trois ans de prison dont un ferme pour « trafic d’influence » (il perçut indûment des fonds en échange de son lobbying).
Trente-six personnes avaient été condamnées au total en première instance. Une vingtaine d’entre eux, avaient fait appel et étaient présents au procès mercredi matin.
Le montant total des trafics d’armes entre l’Angola et la France pendant cette période, est estimé à 790 millions de dollars (environ 586 millions d’euros). Le procès doit se tenir jusqu’au 2 mars. (avec AFP)
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