Des militants pro-Ouattara passent à l’offensive à Yamoussoukro

Des heurts ont éclaté ce dimanche à Yamoussoukro, la capitale politique ivoirienne, entre partisans du président élu Alassane Ouattara et des « miliciens » pro-Gbagbo, faisant au moins trois blessés.

Un agent de sécurité, devant l’hôtel des députés, à Yamoussoukro. © Vincent Fournier pour J.A.

Un agent de sécurité, devant l’hôtel des députés, à Yamoussoukro. © Vincent Fournier pour J.A.

Publié le 16 janvier 2011 Lecture : 1 minute.

Alors que le médiateur de l’Union africaine, le Premier ministre kényan Raila Ondinga, est attendu à Abidjan dans les prochaines heures, des heurts ont éclaté dans la capitale politique ivoirienne, Yamoussoukro, ce dimanche.

Dans ce bastion du président élu Alassane Ouattara, plusieurs de ses jeunes partisans ont attaqué un camp de civils armés favorables au président sortant Laurent Gbagbo, dans le quartier de Dioulabougou.

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Surpris, ces « miliciens » pro-Gbagbo ont réagi par des tirs de dissuasions ainsi qu’un tir de grenade lacrymogène, qui a fait trois blessés selon un premier bilan.

Une source hospitalière a confirmé que des partisans blessés lors de l’affrontement recevaient des soins. Le préfet de région s’est rendu à leur chevet.

Exfiltration

« On ne pouvait plus accepter de cohabiter avec des gens en armes, qui ne sont pas des Forces de défense et de sécurité [FDS] », a déclaré un militant pro-Ouattara. « On a pris nos responsabilités en les délogeant », a-t-il indiqué.

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Selon des sources policières, un détachement de la Brigade anti-émeute (BAE) ainsi que des éléments de la Garde républicaine seraient intervenus pour rétablir l’ordre et exfiltrer les « miliciens ». Leur camp a par ailleurs été saccagé et incendié. Finalement, le calme est revenu à Yamoussoukro dans la soirée.

La ville avait déjà connu des violences il y a un mois, le 15 décembre. Des militants du RHDP (Rassemblement des Houphouétistes pour la démocratie et la paix, RHDP) avaient affronté les Forces de défense et de sécurité, faisant un mort dans les rangs de ces derniers. Dix blessés dont trois graves avaient alors été recensés et le siège de La majorité présidentielle (LMP) avait été incendié.
 

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