Aqmi revendique l’assassinat d’un des deux otages enlevés au Niger
Sans surprise, Aqmi tente de provoquer la polémique en France. L’organisation terroriste revendique l’assassinat d’un de deux otages français au Niger et accuse Paris d’être responsable de la mort du second.
Après avoir revendiqué jeudi l’enlèvement de deux otages français à Niamey, le 7 janvier (ils ont été tués le lendemain dans une opération franco-nigérienne visant à les libérer), Aqmi affirme détenir la « vraie version » des événements – en opposition au « récit faux » des autorités françaises.
Selon un communiqué rapporté samedi par le service américain de surveillance des sites islamistes (SITE), les djihadistes affirment avoir « tué et blessé » quatre Français et douze Nigériens. « En dépit des avertissements » adressés à la France concernant la poursuite du raid aérien, « les avions français ont bombardé les véhicules des moujahidines, alors les moujahidines ont emmené l’un des otages loin du véhicule visé mais n’ont pu prendre l’autre qui a été tué par les Français plus tard dans le bombardement et non par des balles des moujahidines ».
« Une balle dans la tête »
« Avec les frappes aériennes constantes des troupes françaises, les moujahidines ont alors pensé qu’ils n’allaient pas s’en tirer, alors ils ont exécuté le second otage. Ils l’ont tué d’une balle dans la tête et ont décidé d’exécuter aussi six soldats nigériens », indique Aqmi, qui ne révèle pas quel émir a commandité le crime – Mokhtar Belmokhtar demeurant le suspect numéro un.
Mais selon le procureur de Paris, l’autopsie n’a pas encore révélé les causes de la mort du second otage. Si Antoine de Léocour a été tué d’une balle dans la tête, tirée avec une arme automatique « à bout touchant », « les causes de la mort sont plus difficiles à établir pour Vincent Delory », dont tout le bas du corps a été carbonisé et qui présente « cinq plaies par armes à feu ».
« Ingérence dans les affaires du Sahel »
Lundi, le Premier ministre français François Fillon avait indiqué que les deux Français avaient été « éliminés froidement » par leurs ravisseurs, selon « les premiers éléments » de l’enquête. Aqmi tente de justifier l’enlèvement des otages par sa volonté de « répondre à la police oppressive de la France envers les musulmans (…) (dont) son ingérence dans les affaires du Sahel et du Maghreb ».
Le président français Nicolas « Sarkozy et son gouvernement imprudent n’ont pas retenu la leçon des échecs précédents », avait déclaré Aqmi jeudi, en faisant référence à « l’exécution » revendiquée en juillet dernier d’un otage français, Michel Germaneau, après une opération menée par l’armée mauritanienne, avec l’aide de la France, pour le retrouver. (Avec AFP)
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