Au banquet des énarques africains
À l’invitation du ministre français chargé de la Coopération, six énarques africains du cycle international de l’ENA ont participé à un déjeuner riche en échanges sur des questions intéressant l’avenir du continent.
Tartelette de rouget et aubergine en entrée. Puis carré d’agneau rôti au thym. Et en dessert, mousse pralinée aux abricots. Les six étudiants africains du cycle international de l’École nationale d’administration (ENA) de France, ont beaucoup apprécié le déjeuner auquel les avait conviés le ministre chargé de la Coopération, Henri de Raincourt, le jeudi 13 janvier.
Angelo Dan (Bénin), Papa Oumar Diallo (Sénégal), Marc Kpemoua (Togo) Denis Makwele (Kenya), Hajandraisoanirina Ralaimarolahy (Madagascar) et Dieudonné Tonga (Cameroun), ont intégré la prestigieuse école en décembre 2009. Les Africains de la promotion Jean-Jacques Rousseau (2010-2011) affichent une grande unité, en dépit de leurs origines diverses. L’éloignement du pays et l’effet dépaysant du climat rigoureux de Strasbourg (Est de la France) – où l’école est entièrement délocalisée depuis 2005 – n’y sont certainement pas pour rien.
L’ensemble des six énarques africains avec Henri de Raincourt (au centre), le 13 janvier.
© D.R.
Sans tabou
Les couverts en argent, la nappe damassée et les verres en cristal du 27 rue de la Convention à Paris ne les ont guère impressionnés. Mais ils se sont laissé séduire par « l’ouverture d’esprit et la franchise » du ministre. « Aucun sujet n’était tabou, de la présence chinoise grandissante en Afrique aux politiques de coopération », raconte Angelo Dan. « Nous avons eu des échanges pertinents et percutants », commente le ministre souriant.
Naturellement, la discussion a porté sur les stratégies de développement et de modernisation des pays du continent. Mais pas de place pour l’« afro-pessimisme ». « 50 ans, c’est encore jeune. Il reste du chemin à faire et nous y parviendrons », déclare calmement Dieudonné Tonga. « Sans compter que nous sommes une nouvelle génération d’Africains, avides de changements, de progrès », renchérit Marc Kpemoua. « La formation de l’ENA, c’est un bagage technique, une boîte à outil pour mieux diriger. Ça ne peut pas faire de mal à l’Afrique », explique de son côté Papa Oumar Diallo, inspecteur des impôts de formation.
Mais avant de pouvoir mener à bien leurs ambitions respectives pour leurs pays, les six énarques doivent terminer leur stage pratique au sein d’administrations françaises fin janvier. Puis, ils rentreront à Strasbourg pour la dernière ligne droite. En gardant bien en tête la promesse du ministre de les recevoir à déjeuner, en mai prochain, à la fin de leur formation.
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