Calixthe Beyala se paie Michel Drucker au tribunal

La romancière camerounaise Calixthe Beyala a obtenu en appel la condamnation de l’animateur de télévision français Michel Drucker à lui verser 40 000 euros. Celui-ci ne l’avait pas rémunérée pour l’écriture d’un livre d’entretien.

Calixthe Beyala et Michel Drucker. © Bruno Lévy/AFP

Calixthe Beyala et Michel Drucker. © Bruno Lévy/AFP

ProfilAuteur_PierreBoisselet

Publié le 14 janvier 2011 Lecture : 1 minute.

Calixthe Beyala a fini par gagner son combat judiciaire contre son ancien compagnon, l’animateur de télévision Michel Drucker. Selon un jugement rendu public jeudi, celui-ci a été condamné mercredi par la cour d’appel de Paris à verser la somme de 40 000 euros à l’écrivaine camerounaise.

En juin 2005, Michel Drucker avait demandé à Calixthe Beyala de rédiger un livre d’entretien entre lui et l’intellectuel français Régis Debray. Il lui aurait promis 200 000 euros pour douze textes. L’ouvrage n’avait finalement jamais vu le jour, mais Calixthe Beyala avait eu le temps lui rendre sa copie en juillet 2006.

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Contrat non écrit et "relation intime"

Michel Drucker a reconnu au cours de la procédure « la collaboration » de son ex-compagne, tout en affirmant que celle-ci était « spontanée ». Il n’existait effectivement pas de contrat écrit, mais « la relation de concubinage qu’elle entretenait à l’époque avec Michel Drucker la plaçait dans l’impossibilité morale d’exiger de lui qu’il formalise par écrit son engagement », a argumenté Calixthe Beyala.

En 2009, l’écrivaine avait été déboutée et même condamnée à verser un euro à son ex-compagnon pour « procédure abusive ». La cour d’appel a donc désavoué cette décision, adoptant une analyse diamétralement opposée. Calixthe Beyala est reconnue comme la personne qui a « oeuvré à la composition du manuscrit », en rédigeant les réponses aux douze questions posées par Régis Debray. Elle est par conséquent « fondée […] à se prévaloir de l’exécution d’une prestation au profit » de Michel Drucker.

La cour a reconnu la difficulté pour Calixthe Beyala d’obtenir un contrat, du fait de leur « relation intime établie depuis plus de deux années ». Michel Drucker devra donc lui verser 30 000 euros de dommages et intérêts et 10 000 euros de frais d’avocat. (avec AFP)

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