Les attaques contre les Casques bleus se multiplient

Une patrouille de Casques bleus a été violemment prise à partie par des partisans du président sortant Laurent Gbagbo jeudi dans le quartier de la Riviera 2, à Abidjan. Trois véhicules du convoi ont été incendiés. L’Onuci avait déjà dénoncé la veille une embuscade tendue « par des forces armées du camp du Président Gbagbo » dans la nuit du mardi au mercredi.

Patrouille de Casques bleus dans le quartier d’Abobo, à Abidjan, le 13 janvier. © AFP

Patrouille de Casques bleus dans le quartier d’Abobo, à Abidjan, le 13 janvier. © AFP

Publié le 13 janvier 2011 Lecture : 2 minutes.

La situation des Casques bleus est chaque jour plus délicate en Côte d’Ivoire. Pour la seconde fois en moins de 48 heures, une des patrouilles de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (Onuci) a été attaquée. L’incident s’est déroulé en fin de matinée, jeudi, dans le quartier de la Riviera 2 (bastion du président sortant Laurent Gbagbo) à Abidjan.

Une patrouille a été prise d’assaut par des partisans du camp Gbagbo, selon des témoins. Kenneth Blackman, un porte-parole de l’Onuci a assuré n’avoir « pas de doutes » que des partisans de M. Gbagbo en sont responsables.

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Certains soldats ont été battus, et les assaillants leur ont dérobé plusieurs armes de guerre. D’après un porte-parole de l’Onuci cité par l’AFP, trois véhicules des Nations unies ont été incendiés.

Selon l’Onuci des pierres ont par ailleurs été jetées « par des éléments des forces de sécurité du camp Gbagbo » sur une ambulance de l’ONU qui circulait sur le pont Houphouët-Boigny en début d’après-midi.

Dans la nuit de mardi à mercredi, une autre patrouille de l’organisation avait également été attaquée par « des forces armées du camp du président Gbagbo ». L’attaque avait eu lieu à Abidjan, dans la commune d’Abobo, favorable à Alassane Ouattara. « Une patrouille […] a essuyé des tirs croisés provenant des deux côtés de la route » avait indiqué l’Onuci, dont les hommes ont « riposté aux tirs ». Trois membres des forces de l’ONU ont été légèrement blessés, a-t-on affirmé de même source.

Au moins 11 tués à Abobo

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La patrouille revenait du PK 18 d’Abobo, où des affrontements meurtriers ont eu lieu entre les Forces de défense et de sécurité (FDS, fidèles à Laurent Gbagbo) et des émeutiers lourdement armés. Ceux-ci ont fait au moins 11 personnes tuées, dont huit membres des forces de l’ordre, certains attaqués au lance-roquettes RPG 7 selon la police.

Le chef d’état-major des FDS, le général Philippe Mangou, a accusé mercredi soir le camp Ouattara d’être à l’origine des violences « assimilées à des actes de guerre ». Il a dénoncé « des individus embusqués » ayant répondu aux appels « à l’insurrection armée » lancés par « des politiciens retranchés à l’hôtel du Golf » comprendre Alassane Ouattara. Mangou a également décrété un couvre-feu dans les quartiers voisins d’Abobo et d’Anyama.

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La nuit a toutefois été calme dans ces deux quartiers. Le patron de l’Onuci, Choi Young-jin, s’est lui-même rendu sur place malgré le couvre-feu pour procéder à un état des lieux.

De son côté, faisant référence à l’opération des FDS à Abobo, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, s’est dit « profondément préoccupé » par les violences et a lancé un « avertissement » au camp Gbagbo en cas de « nouvelle opération ».
 

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