Cinquantenaire : Déby amnistie chefs rebelles et « prisonniers de guerre »

Le président tchadien Idriss Déby Itno a amnistié tous les chefs rebelles et prisonniers de guerre condamnés à mort ou à la prison à perpétuité. En 2008, la rébellion a failli le renverser.

Le président tchadien, Idriss Déby Itno, le 29 novembre 2010 à Tripoli. © AFP

Le président tchadien, Idriss Déby Itno, le 29 novembre 2010 à Tripoli. © AFP

ProfilAuteur_PierreBoisselet

Publié le 11 janvier 2011 Lecture : 1 minute.

À l’occasion de la célébration du cinquantenaire de l’indépendance du Tchad, le président Idriss Déby Itno a fait un geste pour la réconciliation nationale. « Sont amnistiés des crimes commis tous les prisonniers de guerre appartenant aux différents groupes politico-militaires », a indiqué un décret lu à la radio lundi.

« La grâce est accordée à messieurs Taher Guinassou, Taher Wodji, Al hadj (Djougourou) Hemichi, Al hadj Moita Ahmat Djibrine Azene et Djibrine Dassert », précise un autre texte signé par le président tchadien. Il y est mentionné que les personnes citées étaient toutes condamnées à des peines de mort ou de perpétuité en « août 2008 pour s’être rendu[es] coupable d’atteinte à l’ordre constitutionnel, à l’intégrité du territoire et à la sécurité de l’État ».

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Grâce attendue

Cette formulation fait référence à l’offensive rebelle qui était parvenue aux portes du palais présidentiel en février 2008. Six mois après, 11 chefs rebelles avaient été condamnés à mort par contumace et 31 autres à des travaux forcés à perpétuité.

Après la réconciliation entre le Tchad et le Soudan, engagée il y a environ un an (les deux pays s’accusaient mutuellement de soutenir des mouvements de rébellion l’un contre l’autre jusque-là) plusieurs responsables l’Union des forces pour la démocratie et le développement de Mahamat Nouri, qui s’était associée aux rebelles, étaient rentrés volontairement au Tchad escomptant une amnistie.

D’autres, comme le chef rebelle et colonel Djibrine Dassert du Mouvement pour la paix, la réconciliation et le développement (MPRD), avaient été capturés par l’armée après leur condamnation.

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C’est donc chose faite depuis lundi, veille de la célébration du cinquantenaire des indépendances (qui aurait dû avoir lieu en août 2010, mais a été décalée du fait de la saison des pluies), pour laquelle quatorze chefs d’État sont attendus.

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