Ouattara propose à Gbagbo un gouvernement d’union nationale

Le camp du président élu Alassane Dramane Ouattara propose de former un gouvernement d’union nationale avec le président sortant Laurent Gbagbo. À la seule condition – qui a peu de chance d’être acceptée – que ce dernier accepte enfin de quitter le pouvoir.

Alassane Ouattara parle à la presse depuis l’hôtel du Golf à Abidjan, le 8 décembre 2010. © AFP

Alassane Ouattara parle à la presse depuis l’hôtel du Golf à Abidjan, le 8 décembre 2010. © AFP

ProfilAuteur_PierreFrancoisNaude

Publié le 11 janvier 2011 Lecture : 2 minutes.

C’est un premier (petit) pas en avant dans la négociation fait par Alassane Ouattara. Le président élu par les Ivoiriens le 28 novembre dernier a fait savoir qu’il était prêt à travailler avec le camp de Laurent Gbagbo pour former un gouvernement d’union nationale… à condition que ce dernier renonce à revendiquer la présidence de Côte d’Ivoire.

C’est ce qu’a déclaré à la BBC, lundi, Youssoufou Bamba, l’ambassadeur nommé auprès de l’ONU par Ouattara. « Ce que je dis, c’est que M. Ouattara doit être reconnu comme président légitime par M. Gbagbo. […] Et à partir de là, M. Gbagbo n’est pas seul. Il a des partisans, il a des gens compétents dans son parti. Nous sommes prêts à travailler avec eux, dans le cadre d’un large gouvernement d’union », a-t-il ajouté.

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La victoire de Ouattara "incontestable"

Pour le diplomate, la possibilité d’une telle éventualité est évidente : Ouattara peut « travailler » avec Gbagbo, « parce qu’il est citoyen ivoirien », a-t-il dit. Avant d’ajouter aussitôt : « Ce que je dis doit être clair : la victoire de M. Ouattara ne peut plus être contestée […] Si M. Gbagbo accepte cela, nous pourrions négocier. Je ne vois pas comment il pourrait en être autrement. »

C’est la première fois depuis l’annonce des résultats provisoires de la présidentielle ivoirienne que le camp Ouattara dit vouloir négocier un gouvernement d’union nationale avec le camp Gbagbo. Mais il y a peu de chance que ce dernier accepte de céder le pouvoir à Ouattara. À l’ancien président nigérian Olusegun Obasanjo qui s’est rendu à Abidjan du 9 au 11 janvier pour une mission exploratoire, le président sortant a déclaré qu’il refusait cette éventualité, et qu’il demandait toujours un recomptage des voix du scrutin.

Par ailleurs, le médiateur de l’Union africaine (UA), le Premier ministre kényan Raila Odinga, a indiqué qu’il se rendra pour la deuxième fois en Côte d’Ivoire « jeudi ou vendredi ». « Il s’entretiendra d’abord avec le président de la commission de l’UA Jean Ping mercredi à Nairobi, avant de partir pour la Côte d’Ivoire », a précisé son porte-parole, Dennis Onyango. (Avec AFP)

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