Divergences sportives entre Rabah Saâdane et le Yémen
Rabah Saâdane, l’ancien sélectionneur de l’Algérie, a repoussé les propositions de la Fédération yéménite de football, qui souhaitait lui confier l’équipe nationale. Une décision dictée par des divergences sportives.
![Rabah Saâdane, lors de la Coupe du monde sud-africaine, le 22 juin 2010 à Pretoria. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2011/01/10/010012011184918000000sadane.jpg)
Rabah Saâdane, lors de la Coupe du monde sud-africaine, le 22 juin 2010 à Pretoria. © AFP
Hamid al-Shabain, le secrétaire général de la Fédération yéménite de football (YFA) avait pris ses désirs pour des réalités. Il y a une dizaine de jours, il s’était largement répandu dans les médias, en assurant droit dans ses bottes que Rabah Saâdane (64 ans) serait le nouveau sélectionneur du Yémen. Or, celui-ci, qui venait d’arriver à Sana’a à l’invitation de Ahmed Saleh al-Eissi, le président de la YFA, n’avait pas encore rencontré le boss du football de ce pays de 23 millions d’habitants.
« Le secrétaire avait tout annoncé : ma signature, les objectifs, et encore pas mal d’autres choses », a expliqué à jeuneafrique.com l’ancien sélectionneur des Fennecs depuis son domicile algérois. « Or, rien n’était vrai, puisque je n’avais pas encore discuté avec le président. J’avais déjà entraîné le Yémen (2004-2005), mais il fallait que j’expose mon projet. »
Raisons financières aussi
Celui-ci comportait plusieurs volets. « Le Yémen est en retard par rapport aux autres pays du Golfe, et donc encore très loin des grandes équipes asiatiques. Je voulais développer le professionnalisme au niveau des clubs, la formation des cadres techniques et médicaux, et bien évidemment travailler avec l’équipe nationale. Mais la priorité des dirigeants est justement cette sélection. J’ai donc refusé définitivement l’offre yéménite, même si le président m’avait laissé quelques jours pour réfléchir. »
La seconde raison de ce refus est d’ordre financier, le salaire proposé par Al-Eissi était assez éloigné des prétentions de l’Algérien. « J’ai une certaine valeur marchande, et je ne peux pas descendre en dessous », a expliqué Saâdane, consultant pour la chaîne privée tunisienne Nessma TV. Il a également été approché par des clubs libyens, tunisiens et du Golfe Persique. « Je ne suis pas forcément pressé, même si le terrain me manque. Je souhaite m’investir dans un vrai projet sportif. Et ma préférence irait plutôt vers une sélection. »
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