Abdoulaye Bio-Tchané officiellement candidat à la présidentielle de 2011
Ce n’était plus qu’un secret de polichinelle, c’est désormais une certitude : le président de la BOAD, Abdoulaye Bio-Tchané, s’est porté candidat à l’élection présidentielle du Bénin. Face au président sortant Boni Yayi et à la coalition de l’opposition soutenant Adrien Houngbédji, la lutte sera rude.
La candidature de Bio-Tchané est une mauvaise nouvelle pour Boni Yayi. © Vincent Fournier, pour J.A.
Publié le 5 janvier 2011 Lecture : 1 minute.
Président de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD) depuis janvier 2008, Abdoulaye Bio-Tchané a annoncé mardi sa candidature à l’élection présidentielle prévue en mars prochain. Le champion de la « coalition Abt » (Alliance des partis politiques, APP-ABT), 58 ans, a annoncé sa décision lors d’une cérémonie qui a rassemblé à Cotonou plusieurs milliers de ses partisans.
Si l’actuel président béninois Boni Yayi était, lui aussi, président de la BOAD avant de céder sa place à Bio-Tchané et devenir chef d’État, la route vers la magistrature suprême sera difficile pour l’ancien ministre des Finances du président Mathieu Kérékou.
Originaire également du Nord du pays, le président Boni Yayi, qui sera vraisemblablement candidat à sa propre succession, va être un redoutable concurrent, la prime au sortant aidant.
Tâche difficile
Surtout, pour la première fois dans l’histoire du Bénin, l’opposition s’est regroupée dans une vaste coalition, l’Union fait la nation, qui a investi son candidat Adrien Houngbédji le 18 décembre dernier, et qui lui, devrait faire le plein de voix dans le Sud.
Le fils de Djougou, localité située à quelque 450 kilomètres au nord de Cotonou, devra donc affronter à la fois le président sortant et Houngbédji, soutenu par une coalition Sud-Sud allant du social-démocrate Bruno Amoussou à la très libérale famille Soglo, dont les scores cumulés au premier tour de la présidentielle de 2006 dépassaient les 55 %… Autant dire que la tâche paraît très difficile pour l‘auteur du livre-programme l’Émergence de l’Afrique. Mais en politique, rien n’est vraiment impossible.
