L’ambassadeur en France nommé par Ouattara devrait être agréé
Le ministère français des Affaires étrangères a indiqué que la procédure d’agrément du nouvel ambassadeur de Côte d’Ivoire en France était « en cours ». Des partisans d’Alassane Ouattara ont entrepris d’occuper l’ambassade peu après cette annonce, qui approfondit encore la rupture entre Laurent Gbagbo et Paris.
![Alassane Ouattara dans les jardins du Golf Hôtel, le 8 décembre. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2010/12/27/027122010153930000000ado.jpg)
Alassane Ouattara dans les jardins du Golf Hôtel, le 8 décembre. © AFP
Si Paris s’est clairement démarqué de toute opération militaire pour écarter le président sortant Laurent Gbagbo du pouvoir, la France fait tout ce qui est en son pouvoir sur le plan diplomatique pour le déligitimer.
Lundi, le ministère français des Affaires étrangères a indiqué qu’un nouvel ambassadeur de Côte d’Ivoire à Paris avait été désigné par « les autorités légitimes » ivoiriennes, terme par lequel il désigne désormais le camp d’Alassane Ouattara, considéré par la communauté internationale comme le vainqueur de l’élection présidentielle.
Poste clé
« La procédure d’agrément est en cours » a indiqué le porte-parole du Quai d’Orsay Bernard Valero. Le nouvel ambassadeur, dont l’identité n’a pas été dévoilée, devrait remplacer l’actuel, Pierre Kipré, très proche de Laurent Gbagbo.
Après cette annonce, les partisans de Laurent Gbagbo ont entrepris d’occuper les locaux parisiens, situés près de l’Arc de Triomphe. « Nous n’avons fait aucune dégradation, on a juste décroché le portrait de Gbagbo » a déclaré Marcel Youpeh, le président du RHDP (coalisation pro-Ouattara) France à l’AFP.
La veille, Paris avait indiqué avoir immobilisé l’avion présidentiel ivoirien, à la demande des mêmes « autorités légitimes », à l’aéroport franco-suisse de Bâle-Mulhouse.
De son côté, Laurent Gbagbo, qui dispose encore de l’essentiel des leviers du pouvoir après son coup de force institutionnel, a accusé la France et les États-Unis d’avoir comploté contre lui dans un entretien accordé aux quotidiens français Le Monde et Le Figaro.
« Avec les positions incroyables, inexplicables et injustifiables qu’ils prennent, ces pays-là poussent à un affrontement interne » en Côte d’Ivoire, a-t-il accusé, affirmant que la crise actuelle était « a continuation de l’agression que nous avons subie en 2002 ».
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