L’avion présidentiel bloqué par la France à la demande de Ouattara
L’avion officiel du chef de l’État ivoirien, jusqu’à présent contrôlé par le président sortant Laurent Gbagbo, a été bloqué par la France à l’aéroport de Bâle-Mulhouse, où il est stationné pour un entretien technique.
Laurent Gbagbo descendant de son avion présidentiel en 2007 à Ouagadougou. © AFP
Laurent Gbagbo ne pourra plus se déplacer dans l’avion présidentiel de Côte d’Ivoire. Paris a décidé de bloquer l’appareil, qui se trouve sur l’aéroport de Bâle-Mulhouse, co-géré par la France et la Suisse, pour un entretien technique.
Le ministère français des Affaires étrangères a confirmé cette information du journal Suisse Neue Zürcher Zeitung à l’AFP dimanche.
À la demande des "autorités légitimes"
L’immobilisation a été décidée à la demande des "autorités légitimes" (comprendre Alassane Ouattara, le président reconnu par la communauté internationale), a précisé Bernard Valero, le porte-parole du ministère. "C’est précisément ce que nous avons fait en réponse à cette requête" a-t-il ajouté.
Cette annonce accroit encore l’isolement de Laurent Gbagbo, le président ivoirien sortant qui se maintient au pouvoir après un coup de force institutionnel. Ces derniers jours, il a perdu sa représentation à l’ONU, son accès aux comptes de la Côte d’Ivoire à la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) et s’est vu menacé d’une intervention militaire par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao).
