L’« outrage au drapeau tricolore », une nouvelle infraction créée par décret en juillet dernier par la ministre de la Justice d’alors, Michèle Alliot-Marie, a provoqué sa première condamnation cette semaine.

C’est un Algérien de 26 ans, Abderramane Saïdi, qui en a fait les frais, écopant de 750 euros d’amende avec sursis. Exaspéré par les lourdeurs et les lenteurs de l’administration, il a « pété les plombs », selon les termes de son avocat, Frédéric Rossler, à la préfecture des Alpes-Maritimes mardi matin.

Il s’est emparé d’un drapeau français, qui se trouvait dans le hall de la préfecture avant de casser son manche en deux et de jeter les morceaux vers une fonctionnaire qui se trouvait derrière le guichet, sans l’atteindre.

Les policiers ont eu des difficultés à le maîtriser, alors qu’il tentait de leur porter des coups.

L’homme a par ailleurs été condamné à quatre mois de prison avec sursis pour rébellion ainsi qu’à l’obligation de suivre un « stage de citoyenneté » par le tribunal correctionnel de Nice. L’outrage au drapeau tricolore est passible de 1 500 euros d’amende au maximum.