El-Béchir, Kadhafi, Moubarak et Ould Abdel Aziz en sommet éclair sur le Sud-Soudan
L’Égyptien Hosni Moubarak, le Libyen Mouammar Kadhafi et le Mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz se sont réunis pour un minisommet avec leur homologue soudanais Omar el-Béchir mardi. Salva Kiir, le président de la région du Sud-Soudan, qui pourrait choisir la sécession lors d’un référendum en janvier, s’est joint aux discussions.
Alors que la situation se tend à l’approche du référendum sur l’indépendance au Sud-Soudan, le président Omar el-Béchir fait appel à ses homologues arabes.
Le président égyptien Hosni Moubarak et le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi ont fait le déplacement à Khartoum mardi, pour un minisommet sur cette question.
Après avoir été tous deux accueillis à l’aéroport par Omar el-Béchir, ils se sont réunis dans l’après-midi. Ils ont été rejoints par le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz et Salva Kiir, le président de la région semi-autonome – et probablement prochainement indépendante – du Sud-Soudan.
Victoire symbolique pour Khartoum
Même si Hosni Moubarak et Mouammar Kadhafi ne sont pas restés plus de trois heures sur le sol soudanais, Khartoum est très satisfait du sommet. C’est la première fois que ses deux voisins viennent en visite officielle au Soudan, alors qu’Omar el-Béchir s’est rendu à plusieurs reprises chez ses puissants voisins.
Le symbole est d’autant plus important que le président soudanais avait subi un affront fin novembre, en devant renoncer à se rendre au sommet Afrique-Union européenne de Tripoli.
Des points toujours en discussion
Sur le fond, l’enjeu était de s’assurer que le pays aborde pacifiquement le référendum sur l’indépendance du Sud-Soudan, prévu pour le 9 janvier.
« Le sommet reconnaît la profondeur des liens entre le Nord et le Sud du Soudan et l’importance de bâtir des relations solides fondées sur un bénéfice mutuel, la paix, la stabilité et le développement économique », a déclaré Ahmed Aboul Gheit, le chef de la diplomatie égyptienne, à l’issue de la rencontre.
« Les deux parties se sont engagées à maintenir une relation de coopération fondée sur ces principes » et à « omettre tout événement pouvant perturber la tenue du référendum », a-t-il ajouté.
Il n’a pas précisé si des avancées ont été réalisées sur les quatre enjeux clés que sont la citoyenneté, le partage des ressources naturelles et en particulier du pétrole, la sécurité, et le respect des accords internationaux, y compris sur la répartition des eaux du Nil. La région frontalière d’Abyei reste aussi au centre des discussions. (avec AFP)
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