Kinshasa privé d’Agoa pour non respect des droits de l’homme
Après Madagascar, la Guinée et le Niger, c’est au tour de la République démocratique du Congo (RDC) de ne plus bénéficier des droits de douane préférentiels à destination des États-Unis. Motif : l’inaction de Kinshasa à résoudre le problème des droits de l’homme dans le pays.
![Avec la RDC, ce sont désormais quatre pays africains qui sont exclus du programme Agoa. © D.R.](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2010/12/22/022122010084927000000agoaforumimageok.jpg)
Avec la RDC, ce sont désormais quatre pays africains qui sont exclus du programme Agoa. © D.R.
L’administration Obama est déterminée à montrer que le respect des droits de l’homme est un critère essentiel de la coopération américaine. Sanctionnant le très mauvais bilan de Kinshasa dans ce domaine, Washington a privé la République démocratique du Congo (RDC) du statut de partenaire économique privilégié que lui conférait le programme Agoa (Africa Growth and Opportunity Act). Lequel, institué en 2000, a cependant surtout profité aux pays pétroliers.
« J’ai déterminé que la RDC n’effectuait pas les progrès nécessaires pour répondre aux critères » de l’Agoa, indique simplement Obama dans un décret. « J’ai donc décidé de mettre fin à la désignation de la RDC comme pays bénéficiaire » de ce programme qui facilite les exportations africaines vers les États-Unis pour soutenir le développement économique et les réformes démocratiques. Cette décision doit prendre effet le 1er janvier 2011.
Les forces de sécurité impliquées
« Les forces de sécurité de la RDC et d’autres groupes armés continuent de commettre des violations des droits de l’homme à grande échelle, en particulier des viols », a précisé un haut responsable américain. Surtout, Kinshasa « n’a pas réagi aux demandes des États-Unis et de la communauté internationale pour remédier à cette situation ». En décembre 2009, M. Obama avait sanctionné Madagascar, la Guinée et le Niger en les retirant de cette liste, tout en réintégrant la Mauritanie. (Avec AFP)
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