Houngbédji officiellement investi candidat de l’opposition à la présidentielle de 2011

Samedi 18 décembre à Cotonou, Adrien Houngbédji a été officiellement investi candidat à l’élection présidentielle de 2011 par la coalition de l’opposition du Bénin, l’Union fait la nation (UN). Une candidature qui menace sérieusement le président sortant, Yayi Boni.

L’opposant Adrien Houngbédji, est un sérieux rival de Boni Yayi à la présidentielle de 2011. © APA

L’opposant Adrien Houngbédji, est un sérieux rival de Boni Yayi à la présidentielle de 2011. © APA

Publié le 19 décembre 2010 Lecture : 2 minutes.

Objectif affiché du rassemblement : investir officiellement le candidat de l’opposition à la présidentielle 2011, Adrien Houngbédji. Mais c’est également une démonstration de force de la part de l’Union fait la Nation (UN), la coalition de l’opposition du Bénin. « Ça fait au moins 10 ans que le stade n’a pas été aussi plein », soutient vigoureusement Sylvain, coiffé d’une casquette à l’effigie du candidat Hougbédji et d’un tee-shirt floqué du logo de l’UN, une calebasse soutenue par quatre paires de mains. « En fait, la dernière fois que le Stade de l’Amitié de Cotonou a accueilli autant de monde c’était en 1982, lors du derby Dragons du Bénin-Canons de Yaoundé », assure le jeune homme.

Vingt-huit ans plus tard et malgré une chaleur écrasante, les 50 000 places de l’enceinte sont presque remplies. Et, une demi heure avant le début des choses sérieuses, les files aux différents accès de l’arène ne cessent de s’allonger. L’Union a vu les choses en grand pour l’investiture de son candidat, l’avocat et opposant historique Adrien Houngbédji qui se présente pour la quatrième fois à la magistrature suprême. Pour la scène, l’éclairage et la sonorisation, Ernest Adjovi, organisateur des Kora Awards, a été mis à contribution.

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Arrivée du « président »

Des kakemonos sur lesquels on voit Adrien Houngbédji tout sourire, l’index de la main droite levé, sont tractés à vélo ou portés par les militants. Entièrement peints aux couleurs nationales béninoises (vert, jaune et rouge), quelques ambianceurs assurent le show dans les gradins tandis que, sur scène, musiciens et membres de l’UN se succèdent pour galvaniser les foules en attendant l’arrivée du « président ».

« Adrien Hougngbédji président dès le premier tour ! » s’exclame Bruno Kangni en applaudissant à tout rompre le candidat de l’UN qui fait son entrée dans le stade sous les vivats de la foule, debout dans une grosse cylindrée. En additionnant les résultats de l’ex-avocat au scrutin de 2006 à ceux du socio-démocrate Bruno Amoussou (PSD) et à ceux de Léhady Soglo de la Renaissance du Bénin (RB), qui concouraient chacun pour leur chapelle, la coalition aurait alors représenté environ 50% des suffrages exprimés.

Longues tractations

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« C’est assez extraordinaire que tous ces hommes et femmes politiques aient acceptés de se mettre ensemble pour faire front contre Yayi Boni », commente Gaston Zossou, ex-ministre de la Communication (sous la présidence de Mathieu Kerekou) et désormais membre de l’UN. En effet, longues furent les tractations qui ont conduites à la création d’une alliance des partis d’opposition, puis au choix d’Adrien Houngbédji.

« S’il y a une chose qu’a réussi le président actuel, c’est faire l’unanimité contre lui », ironise un observateur de la vie politique. Et l’expérience d’Adrien Houngbédji a fait le reste ». Au détriment de Léhady Soglo, adjoint au maire de la commune de Cotonou et fils de l’ancien président du Bénin, Nicéphore Soglo, qui demeure la cheville ouvrière de l’alliance de l’opposition. « Mon souhait est celui d’un père de famille, a déclaré  Houngbédji, lors de son discours programme : mettre de l’ordre dans le pays, puis passer le relais »… À Léhady Soglo, qui a succédé à sa mère, Rosine Soglo, à la tête de la RB ?

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