La candidature de Vital Kamerhe à la présidentielle fait des étincelles
Ancien proche de Joseph Kabila, désormais très critique envers le pouvoir, Vital Kamerhe fait désormais cavalier seul en vue des prochaines élections. Une position qui ne lui attire pas que des soutiens et qui a dégénéré à Goma, où la police a dû intervenir.
Aussitôt annoncée, l’entrée de Vital Kamerhe dans le camp de l’opposition provoque déjà de vives réactions en République démocratique du Congo (RDC). Mercredi 15 décembre, au lendemain de sa démission du parti présidentiel (Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie, PPRD), dont il est l’un des fondateurs, des coups de feu ont été tirés en l’air à Goma, où il devait tenir un meeting électoral devant ceux qui soutiennent sa candidature à l’élection présidentielle congolaise de 2011.
La police cherchait ainsi à disperser les militants venus l’écouter, après qu’une rixe eut éclaté entre certains d’entre eux et des inconditionnels du parti présidentiel. Beaucoup ne comprennent pas sa défection et accusent le camp Kamerhe, désormais réuni sous la bannière de l’Union pour la nation congolaise (UNC), de trahison.
« Il y a eu des échauffourées et des jets de pierre entre ces deux groupes, la police a dû éparpiller ces gens et tirer en l’air », a déclaré le maire de Goma Roger Rachidi.
Meeting interdit
Pour Claudel-André Lubaya, un député proche de M. Kamerhe, les tensions ont été encouragées par le maire lui-même : « Une rixe a éclaté entre deux groupes de jeunes motards dressés par le maire. Ils ont brûlé trois pneus et la police est intervenue pour les disperser et a tiré des coups de feu en l’air pour empêcher le rassemblement à la grande place de Goma où le président Kamerhe devait tenir un meeting. » Il affirme aussi que le maire a retiré au dernier moment l’autorisation de tenir cette réunion, ce qui a attisé les tensions.
Roger Rachidi se défend en affirmant que « M. Kamerhe avait prévu de faire un meeting sur une place du centre-ville, mais il n’a pas demandé l’autorisation. Je n’interdis pas les réunions politiques, les conférences de presse, mais je ne peux pas donner une autorisation de meeting à chaque parti qui vient ici, car il y en a plus de 400 en RDC ».
Selon un correspondant de l’AFP, M. Kamerhe a également été empêché plus tard par la police et la garde républicaine (ex-garde présidentielle) de se rendre au gouvernorat, où il souhaitait saluer le gouverneur du Nord-Kivu.
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