Halliburton : Dick Cheney échappe à la justice pour 250 millions de dollars
L’ancien vice-président américain Dick Cheney ne sera donc pas poursuivi par la justice nigériane. L’ancien groupe pétrolier américain qu’il dirigeait, Halliburton, a accepté de payer 250 millions de dollars pour mettre fin à la plainte d’Abuja contre lui dans une affaire de corruption.
Le groupe américain de services pétroliers Halliburton a décidé mardi 14 décembre de payer 250 millions de dollars pour éviter que son ancien président Dick Cheney, lui-même ex-vice-président des États-Unis, et d’autres responsables soient poursuivis par le Nigeria dans une sombre et ancienne affaire de corruption.
Cet arrangement doit cependant encore être avalisé par le gouvernement nigérian, a indiqué Femi Babafemi, un porte-parole de l’agence de lutte contre la corruption du Nigeria. « Le ministre de la Justice devra (le) ratifier au nom du gouvernement fédéral », a-t-il précisé, ajoutant qu’une décision devrait être prise avant la fin de la semaine.
Cette annonce intervient à la suite des négociations qui se sont tenues à Londres à la fin de la semaine dernière. Elles visaient à trouver un terrain d’entente entre les parties, après la plainte déposée par les autorités nigérianes auprès de la Haute Cour d’Abuja contre M. Cheney et d’autres responsables de Halliburton pour avoir versé des pots de vin liés à la construction d’une usine de gaz liquéfié.
Pas de commentaires de Dick Cheney
Dick Cheney, qui a dirigé le groupe pendant cinq ans avant de devenir vice-président des États-Unis aux côtés de George W. Bush, de 2001 à début 2009, n’a pas souhaité commenter l’arrangement même si son ancienne société a toujours nié être impliquée dans le scandale. Selon M. Babafemi, les 250 millions de dollars que paierait Halliburton se décomposent en 130 millions actuellement gelés en Suisse et le reste serait payé sous forme d’amendes.
Mais cette vaste affaire de corruption n’est pas totalement terminée. Un consortium multinational impliqué dans l’installation gazière, TSKJ, fait aussi partie du dossier. Il comprend les sociétés Technip (France), Snamprogetti (Italie), Kellogg Brown and Root (États-Unis), et JGC (Japon). (Avec AFP)
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