Kadhafi vole au secours de WikiLeaks

Le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi juge WikiLeaks « très utile » car mettant fin à « l’hypocrisie américaine ». Lui-même écorché par les révélations, il a toutefois affirmé que le site ne devrait pas porter atteinte « à l’image des gens ».

En 2011, la CIA avait fourni des informations au dirigeant lybien sur ses opposants. © AFP

En 2011, la CIA avait fourni des informations au dirigeant lybien sur ses opposants. © AFP

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Publié le 9 décembre 2010 Lecture : 1 minute.

Afrique : la bombe WikiLeaks
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Afrique : la bombe WikiLeaks

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Égratigné par les diplomates américains dans plusieurs télégrammes de WikiLeaks, le Libyen Mouammar Kadhafi prend sa revanche.

Alors que la plupart des États s’offusquent des révélations de l’organisation co-fondée par Julian Assange (arrêté hier à Londres pour une affaire de mœurs en Suède), le « Guide » libyen les juges pour sa part « très utile ».

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Les documents dévoilés par le site ont « mis à nu l’hypocrisie américaine » et « prouvé que l’Amérique n’était pas comme elle le laissait croire à ses alliés ou à ses amis » a déclaré Mouammar Kadhafi lors d’une visioconférence donnée à la London School of Economics jeudi 2 décembre. Évènement dont les extraits ont été publiés par l’agence de presse officielle Jana mercredi.

"Hypocrisie internationale"

« La vraie diplomatie américaine a été révélée par les documents confidentiels » publiés par Wikileaks, a-t-il encore affirmé. Il a espéré que l’organisation pourrait continuer à publier « toutes ces communications secrètes qui mettent à nu l’hypocrisie internationale ». Avec une réserve toutefois : le site « pourrait perdre sa crédibilité s’il commence à pêcher dans les eaux troubles et à porter atteinte à l’image des gens », selon lui.

Certains télégrammes américains révélés par WikiLeaks contenaient des commentaires peu amènes de diplomates américains à l’endroit du dirigeant libyen. Ils indiquaient ainsi que « sa détestation des long-courriers, et son apparente crainte de survoler l’eau a causé des casse-tête logistiques à son personnel » ou encore qu’il était « presque obsessivement dépendant d’un petit noyau de personnes de confiance » parmi lesquels une « voluptueuse infirmière ukrainienne ».

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