L’ancien bras droit de George W. Bush bientôt devant la justice ?

L’ancien vice-président américain Dick Cheney va faire l’objet de poursuites au Nigeria, a annoncé hier la commission anti-corruption. La société pétrolière Halliburton, qu’il a dirigée, est soupçonnée d’avoir versé un pot-de-vin de 182 millions de dollars lors de la construction d’une usine de gaz naturel liquéfié.

Dick Cheney le 1e juin 2009 à Washington. © AFP

Dick Cheney le 1e juin 2009 à Washington. © AFP

ProfilAuteur_PierreBoisselet

Publié le 3 décembre 2010 Lecture : 1 minute.

Un vice-président américain devant un tribunal nigérian ? L’image serait inédite. On en est encore loin, mais c’est ce à quoi s’emploie la justice nigériane.

Jeudi, un porte-parole de la commission nigériane anti-corruption, Femi Babafemi, a confirmé des poursuites contre Dick Cheney, l’ancien vice-président américain de George W. Bush et PDG de la société pétrolière Halliburton de 1995 à 2000. C’est à ce dernier titre qu’il devrait être poursuivi, même si Femi Babafemi n’a pas précisé les charges qui vont être retenues contre lui.

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Mandat d’arrêt international

Selon le procureur en charge du dossier, Godwin Obla, un juge nigérian devrait émettre un mandat d’arrêt international, transmis à Interpol, contre Dick Cheney. Les charges retenues contre lui doivent transmises au tribunal « au plus tard mardi prochain », a-t-il précisé.

Cette annonce intervient après la convocation d’un responsable local d’Halliburton par la Commission des crimes économiques et financiers (EFCC) mardi. Il devait être interrogé sur un pot-de-vin de 182 millions de dollars, qui aurait été versé lors de la construction de l’usine de gaz naturel liquéfié de Bonny Island, dans le sud du Nigeria, dont le coût total s’élève à 6 milliards de dollars.

Les bureaux d’Halliburton à Lagos avaient été perquisitionnés la semaine dernière. Dix personnes avaient été brièvement interpellées avant d’être relâchées.

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La société avait réagi contre ces interpellations la semaine dernière affirmant qu’il s’agissait d’un « affront à la justice » et qu’ « aucun employé d’Halliburton n’a jamais participé à ce projet » de gaz naturel liquéfié.

En 2009, Halliburton et son ancienne filiale Kellogg Brown & Root (KBR) avaient plaidé coupable de corruption au Nigeria et accepté de verser la somme record de 579 millions de dollars. (avec AFP)

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