Youssouf Hadji : « Éric Gerets croit au potentiel du Maroc »

Le Belge Éric Gerets s’est installé pour la première fois sur le banc de touche marocain le 17 novembre dernier en Irlande du Nord (1-1). Le nouveau sélectionneur des Lions de l’Atlas, débauché d’Al-Hilal (Arabie Saoudite), suscite déjà beaucoup d’espoirs parmi les joueurs de l’équipe nationale de football, comme Youssouf Hadji.

L’entraîneur des Lions de l’Atlas, Éric Gerets. © SIPA

L’entraîneur des Lions de l’Atlas, Éric Gerets. © SIPA

Alexis Billebault

Publié le 2 décembre 2010 Lecture : 2 minutes.

La première impression est souvent la bonne : en trois jours, à l’occasion d’un déplacement dans les brumes de Belfast à la mi-novembre, l’équipe de football du Maroc a découvert son nouvel entraîneur, Éric Gerets. Et le « lion de Rekem », dont la mission est de redonner vie à une sélection nationale devenue assez terne ces dernières années, a su faire apprécier son style.

L’attaquant de Nancy, Youssouf Hadji, affiche son optimisme : « Quelque chose de positif ressort de ce premier stage. » Mais la star marocaine ne se fie pas seulement à la bonne impression que lui et ses coéquipiers ont laissé à Windsor Park contre l’Irlande du Nord (1-1).

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L’ancien entraîneur de Marseille a entrepris avec les Lions de l’Atlas une véritable reconquête de tous les secteurs de jeu. Une démarche ambitieuse dont la réussite est grandement conditionnée par la proximité qu’il saura créer avec son groupe. « Il semble proche des joueurs, il a beaucoup parlé. Je pense que c’est quelqu’un de cool, mais qui sait se montrer exigeant et intraitable sur certains détails, comme les horaires par exemple », confie Hadji.


Youssouf Hadji espère que les Lions de l’Atlas vont renouer avec le succès grâce à Éric Gerets.
© Jean-Christophe Verhaegen/AFP

Électrochoc pour le football marocain

Le football marocain avait besoin d’un électrochoc, et le recrutement du Belge à prix d’or est censé le favoriser. Depuis sa finale de CAN perdue face à la Tunisie (1-2) en 2004, le Maroc a vécu une série de déceptions marquée notamment par son absence lors de la CAN en Angola en janvier dernier. « Il y avait tellement de choses négatives, malsaines au sein de la sélection qui peuvent expliquer nos échecs », soupire Hadji. « Il faut regarder devant nous. Si Gerets a quitté l’Arabie Saoudite où la pression est moindre et où son salaire devait être élevé, c’est qu’il croit au potentiel du Maroc », affirme-t-il.

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Walid Regragui, vice-champion d’Afrique en 2004 et qui a mis un terme à sa carrière professionnelle en 2009 accorde lui aussi un crédit important au nouveau sélectionneur. « Sa venue a créé une nouvelle dynamique, et il y a de l’enthousiasme autour de sa présence. J’ai vu des choses intéressantes lors du match en Irlande du Nord, et j’ai eu de bons échos sur le déroulement du stage », raconte l’ancien grenoblois, rassuré par la qualité de la génération dont dispose Gerets.

Culture du résultat

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« Il y a des jeunes joueurs intéressants comme El Arabi (Caen, France) et Belhanda (Montpellier), Chadli (Twente, Pays-Bas), et El Kaoutari et Aït-Fana qui ont opté pour le Maroc alors qu’ils auraient pu jouer pour la France. » Mais Regragui sait aussi que l’avenir de Gerets à la tête des Lions de l’Atlas sera conditionné par ses résultats. « S’il en obtient, il pourra travailler tranquillement. En cas contraire, ce sera forcément différent car les Marocains sont frustrés depuis de longues années », poursuit-il.

La victoire obtenue en Tanzanie (1-0) après un pathétique match nul (0-0) contre la Centrafrique à Rabat a permis au Maroc de s’oxygéner dans son groupe qualificatif pour la CAN 2012 où figure également l’Algérie. La double confrontation avec les Fennecs (26 mars et 4 juin) s’annonce déjà comme décisive…

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