Corruption à la Fifa : « l’argent ne m’était pas destiné » affirme Issa Hayatou
Le membre du comité exécutif de la Fifa Issa Hayatou a admis avoir reçu de l’argent en 1995, mais affirme qu’il était destiné à la Confédération africaine de football, dont il est le président, et non à lui personnellement.
![Issa Haytou, le président de la CAF depuis 1988. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2010/12/01/001122010092359000000hayatou2.jpg)
Issa Haytou, le président de la CAF depuis 1988. © AFP
Le président de la Confédération africaine de football (CAF) Issa Hayatou, se défend. Accusé d’avoir perçu 100 000 francs en 1995 par un documentaire diffusé par la chaîne publique britannique BBC, Issa Hayatou a affirmé dans une interview à RFI mardi que l’argent était en réalité destiné à l’organisation qu’il préside depuis 1988, et non à lui personnellement.
Les francs français deviennent des francs suisses
Alors que la BBC l’avait accusé d’avoir reçu 100 000 francs français (soit 15 000 euros), la journaliste de RFI l’interroge sur la somme de 100 000 francs suisses (environ 75 000 euros) que Issa Hayatou ne rectifie pas.
« Je ne conteste pas, c’est clair », déclare le vice-président de la Fifa. Mais « ce n’était pas de l’argent qui était destiné à M. Issa Hayatou président de la Confédération africaine de football », ajoute-t-il. « En tant que sponsor, ISL [International Sports and Leisure, la société marketing alors chargée de gérer les droits des Coupes du monde, NDLR] a cru devoir nous donner cet argent. »
« Au moment où cet argent a été versé, il était destiné à la Confédération africaine de football pour son 40e anniversaire […] Les membres du comité exécutif de la CAF en étaient informés. »
Le président de la CAF affirme avoir « la conscience tranquille » à propos de l’enquête annoncée par le Comité international olympique (dont il fait également partie).
Interrogé sur ses relations avec le président de la Fifa, Sepp Blatter, Issa Hayatou déclare : « Nous nous sommes vus, nous avons causé, nous avons commenté et nous avons ri. Les tribunaux suisses ont déjà conclu. Et l’affaire est déjà classée. »
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