Dernier délai pour la proclamation des résultats de l’élection présidentielle
Après plus de 48 heures d’attente, les résultats provisoires de l’élection présidentielle en Côte d’Ivoire ne sont toujours pas proclamés. Des représentants de Laurent Gbagbo s’y sont opposés physiquement au siège de la CEI, mardi soir, alors que le camp du candidat Ouattara avait dénoncé « une logique de confiscation du pouvoir » par le camp présidentiel.
L’attente des résultats du second tour de l’élection présidentielle ivoirienne se prolonge, et doit prendre fin mercredi matin à partir 11 heures GMT, selon une information émanant de la Commission électorale indépendante (CEI). Pour l’heure, aucune annonce n’a été faite et le bras de fer entre Laurent Gbagbo et Alassane Dramane Ouattara se poursuit.
Les raisons du retard sont nombreuses, mais elles semblent surtout être le fait du camp du président sortant Laurent Gbagbo. Le porte-parole de La majorité présidentielle (LMP), Pascal Affi N’Guessan, a dénoncé dès lundi soir des « bourrages d’urnes » et annoncé que sa coalition demanderait l’annulation du scrutin dans trois régions du Nord, celles des Savanes, de Denguele et du Worodougou.
La CEI a même été empêchée physiquement de proclamer les résultats du scrutin mardi en début de soirée. Damana Adia Pickass, l’un des deux représentants de Gbagbo au sein de la CEI, s’est permis d’arracher les feuilles des mains de Bamba Yacouba, le porte-parole de l’institution qui s’apprêtait à communiquer les résultats provisoires de plusieurs régions. Puis il les a déchirées en prétextant – à tort – que ces résultats n’étaient pas fiables. Dans une interview exclusive à jeuneafrique.com Damana Pickass a expliqué son geste en arguant que « le mode opératoire de la CEI a été violé ».
"La victoire ne nous échappera pas"
« Ces résultats sont faux, ils n`ont pas été consolidés ! », s’est-il exclamé, de concert avec son collègue, affirmant devant plusieurs journalistes et à plusieurs reprises qu’il s’agissait d’un « hold-up électoral ». Puis les deux hommes se sont éclipsés, tandis que Bamba Yacouba assurait que ses résultats étaient « bel et bien consolidés ».
Peu avant cet incident, l’un des porte-parole du candidat Alassane Dramane Ouattara, Albert Mabri Toikeusse, avait vivement dénoncé le report de la proclamation des résultats. « Nous observons que M. Laurent Ggagbo est dans une logique d’empêchement de la Commission électorale d’annoncer les résultats centralisés et il est donc dans une logique de confiscation du pouvoir » qui va « conduire le pays à nouveau dans le chaos. […] La victoire ne nous échappera pas. » (Avec AFP)
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