Le sommet de Tripoli débouche sur un partenariat renouvelé

Les 80 pays représentés au sommet UE-Afrique de Tripoli, en Libye, se sont engagés dans une nouvelle stratégie de rapprochement, en vue de leur prochaine réunion à Bruxelles en 2013.

Jose Manuel Barroso et Jean Ping, le 30 novembre 2010 à Tripoli. © AFP

Jose Manuel Barroso et Jean Ping, le 30 novembre 2010 à Tripoli. © AFP

ProfilAuteur_PierreFrancoisNaude

Publié le 30 novembre 2010 Lecture : 2 minutes.

Un nouveau partenariat entre l’Union européenne et l’Afrique ? Presque. Le sommet de Tripoli (en Libye) qui réunissait les 29 et 30 novembre les dirigeants de quelque 80 pays européens et africains a décidé d’adopter une nouvelle stratégie pour relancer la coopération en panne entre les deux continents.

Le plan d’action qui a été défini liste les actions communes que les pays participants doivent entreprendre avant le prochain sommet prévu à Bruxelles en 2013, selon la déclaration finale. Il porte notamment sur la paix et la sécurité, la démocratie et les droits de l’homme, le commerce et l’infrastructure, l’énergie, l’immigration et l’emploi…

la suite après cette publicité

Les trois problèmes de Jean Ping

Mais cette volonté commune de repartir du bon pied, non sans avoir fait au préalable un cinglant constat d’échec par la voix de Mouammar Kadhafi, n’a pas suffi à faire oublier les nombreux contentieux. Le président de la Commission de l’Union africaine, Jean Ping, a notamment évoqué « trois problèmes » : l’aide, l’investissement et le commerce, qui sont « des facteurs importants pour nous permettre de se développer », a-t-il expliqué au cours d’une conférence de presse conjointe avec son homologue de l’UE, Jose Manuel Barroso. « Nous rencontrons encore des divergences sur les Accord de partenariat économique » (APE), a-t-il ajouté.

Cependant, pour Jean Ping, « hormis ces divergences, qui sont nettement moins importantes que celles constatées à Lisbonne (lors du sommet de 2007), on avance dans la bonne direction. Il y a plus de souplesse de part et d’autre ».

« Poursuivre l’effort »

la suite après cette publicité

Le manque d’investissements européens est également pointé du doigt par les Africains. « Les investissements européens ont systématiquement évité l’Afrique pour aller vers l’Asie », a déclaré Ping. « Ce n’est pas la peine de critiquer la Chine qui vient. La Chine ne vous a jamais empêché de venir en Afrique », a-t-il dit à l’endroit des Européens.

De son côté, Barroso a fait valoir que l’UE est responsable de plus de la moitié de l’aide au développement. « Nous sommes prêts à continuer ces efforts » malgré la crise, a-t-il affirmé en appelant « les pays riches à maintenir, voire à renforcer leur aide aux pays en voie de développement » et les pays africains à poursuivre leur réformes, car « jamais un pays n’est passé d’une situation en développement à une situation de développé simplement avec l’aide », a-t-il dit.

la suite après cette publicité

Enfin, le climat a été un dernier sujet de discorde. Les pays africains ont rejeté une déclaration commune avec l’UE concernant le changement climatique, au moment où se tenait la conférence de Cancun (Mexique) sur ce thème. (Avec AFP)

L'éco du jour.

Chaque jour, recevez par e-mail l'essentiel de l'actualité économique.

Image

La rédaction vous recommande

Contenus partenaires