Fusions-acquisitions : la France et le Royaume-Uni en tête des investisseurs étrangers

Selon une étude du cabinet d’avocats d’affaires international Freshfields, la France et le Royaume-Uni ont chacun investi 30,5 milliards de dollars dans des opérations d’acquisition en Afrique au cours de la dernière décennie, contre 20,8 milliards pour la Chine.

Parmi les grandes opérations françaises en Afrique, la reprise en 2007 d’Orascom Cement par Lafarge. © Lafarge

Parmi les grandes opérations françaises en Afrique, la reprise en 2007 d’Orascom Cement par Lafarge. © Lafarge

Publié le 9 juillet 2013 Lecture : 2 minutes.

Surprise : la Chine n’est pas la principale source de fusions-acquisitions en Afrique. Selon une étude du cabinet d’avocats d’affaires international Freshfields Bruckhaus Deringer, portant sur les opérations annoncées au cours des dix dernières années, la France et le Royaume-Uni dépassent très nettement l’empire du Milieu. Les entreprises originaires des deux pays européens ont en effet réalisée 578 opérations de ce type, pour un total de 61 milliards de dollars (30,5 milliards pour chaque pays). Les sociétés chinoises, elles, se sont limitées à 49 opérations pour 20,8 milliards. L’Inde suit, avec 15,1 milliards, devant les États-Unis (12,1 milliards) et les Émirats arabes unis (7,5 milliards).

Afrique du Sud, Égypte et Nigeria en tête

la suite après cette publicité

Lire aussi :

Fusions-acquisitions : le best-of de 2012
Enquête : la drôle de paix d’Orascom et Orange
Fusions-acquisitions : en 2010, la valeur des deals a doublé
Glencore-Xstrata : un géant suisse voit le jour

« Le marché africain attire de plus en plus d’investisseurs et présente une croissance de la valeur des investissements en constante hausse. Malgré une contraction globale des activités de fusions et acquisitions en 2012 (-7%), les investissements en Afrique ont cru de 71% en un an par rapport à 2011 », souligne Freshfields dans un communiqué de presse, ajoutant que « les investisseurs non africains génèrent en moyenne 50% de l’activité de fusions et acquisitions en Afrique ».

Sans surprise, l’Afrique du Sud (59,1 milliards de dollars), l’Égypte (46,5 milliards) et le Nigeria (22,1 milliards) ont été les destinations les plus prisés par les entreprises non africaines. Celles-ci ont plébiscité les investissements dans les ressources naturelles, mais les opérations dans les secteurs liés à la consommation (télécoms, distribution, agroalimentaire…) ont plus que doublé au cours des dix dernières années (1,9 milliards de dollars en 2003 contre 3,8 milliards de dollars en 2012).

la suite après cette publicité

Montée irrésistible de l’Asie

Les entreprises françaises, grâce notamment à des opérations comme la reprise de l’égyptien Orascom Cement par le français Lafarge (pour environ 12 milliards de dollars), et européenne en général sont restées d’importants investisseurs sur le continent mais, souligne Freshfields, la montée de l’Asie est une réalité statistique. « L’Union européenne a dominé en tant qu’initiateur de M & A en Afrique dans la première partie de la décennie – elle représentait près d’un quart des valeurs totale des transactions en 2003 (22%). Mais sa part est en baisse au détriment de la hausse de la participation asiatique en Afrique. En 2003, les économies asiatiques ont représenté environ un dixième du total (12%). Leur part a augmenté à près d’un quart (22%) en 2012, comparativement à un cinquième (20%) pour les pays de l’UE. »

la suite après cette publicité

L'éco du jour.

Chaque jour, recevez par e-mail l'essentiel de l'actualité économique.

Image

Contenus partenaires