Pierre Lechantre : « Ce sera très compliqué contre le FUS Rabat »

Le Club sportif de Sfax (CSS, Tunisie) va disputer dimanche à Rabat la finale aller de la Coupe de la Confédération africaine de football (CAF) face au Fath Union Sport (retour le 4 décembre). Avec trois victoires dans cette compétition, l’équipe entraînée par Pierre Lechantre est donnée favorite. Mais l’entraîneur français se montre prudent.

Pierre Lechantre mène le club de Sfax en finale de la coupe de la CAF contre Rabat. © D.R.

Pierre Lechantre mène le club de Sfax en finale de la coupe de la CAF contre Rabat. © D.R.

Alexis Billebault

Publié le 26 novembre 2010 Lecture : 2 minutes.

Jeune Afrique : vous allez affronter le Fath Union Sport de Rabat, une équipe qui va disputer sa première finale continentale. Sfax, avec ses trois Coupes de la CAF (1998, 2007 et 2008) part avec la faveur des pronostics…

Pierre Lechantre : Il faut faire abstraction du passé. Ce qui s’est passé il y a quelques années est une chose, mais ce n’est pas le palmarès de Sfax qui va lui faire remporter cette finale. Depuis plusieurs jours, je parle beaucoup à mes joueurs, justement pour éviter tout excès de confiance. Oui, tous les feux semblent au vert : il y a le palmarès qui parle, notre adversaire a atteint pour la première fois ce niveau et lors des matchs de poules durant lesquels nous avons croisé le FUS, le bilan nous est favorable (3-0, 1-2). Et à Rabat, j’avais aligné une équipe remaniée. Mais je le répète, si le FUS est là, ce n’est pas par hasard. Ce sera très compliqué.

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Est-ce pour cela que vous avez décidé d’être à Rabat quatre jours avant la finale ?

Oui. Nous avons ainsi pu assister à la finale de la Coupe du Trône entre le FUS Rabat et Fès, un de mes anciens clubs. Je n’ai rien voulu négliger, parce que le match aller peut conditionner beaucoup de choses. J’espère juste que nous n’aurons pas à subir un arbitrage à la maison.

Le FUS ne doit plus avoir le moindre secret pour vous…

C’est une équipe de qualité, avec une défense solide, une bonne qualité individuelle et des attaquants vifs et rapides. Mais je m’occupe surtout de mon équipe. J’ai la chance d’avoir un groupe riche en quantité, ce qui me permet de faire jouer la concurrence. Et à l’extérieur, nous avons obtenu de bons résultats en Coupe de la Confédération.

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On peut imaginer qu’une certaine pression pèse sur vous, car le football tunisien, avec la défaite de l’Espérance de Tunis en Ligue des champions et celle de la sélection au Botswana (0-1) en qualifications pour la CAN 2012, ne va pas très fort…

Je crois d’ailleurs savoir que le président de Sfax, Naoufal Zahaf, a reçu un appel du ministre des Sports, qui lui a rappelé que la Tunisie comptait beaucoup sur son club… Alors oui, il y a une certaine pression sur nous. Mais de toute manière, j’y suis habitué. J’ai entraîné le Club Africain à Tunis, et la pression était plus forte qu’à Sfax.

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Alain Michel, l’entraîneur du MC Alger, nous confiait récemment que l’espérance de vie d’un entraîneur en Afrique du Nord n’excédait pas deux matchs… Vous partagez cette analyse ?

Globalement, oui. Je vais prendre les exemples de mes deux compatriotes Gérard Buscher à Bizerte et François Bracci au Club Africain, qui ont été virés au bout de trois matches ! Ce n’est pas en changeant d’entraîneur deux ou trois fois par saison qu’on peut espérer bâtir quelque chose et donner une cohérence tactique… En ce qui me concerne, il y a eu quelques rumeurs il y a quelques semaines, à cause d’un ou deux mauvais résultats. J’ai lu des choses désagréables dans la presse, certains journalistes m’appelaient beaucoup. Mais depuis, je n’ai plus de nouvelles (rires)

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