Les compagnons de détention de feu Bibi Ngota libérés

Deux journalistes camerounais incarcérés en mars en même temps que Bibi Ngota, mort en détention, ont été libérés mercredi sur ordre du président Paul Biya.

Manifestation de journalistes camerounais à Yaoundé, le 3 mai 2010. © AFP

Manifestation de journalistes camerounais à Yaoundé, le 3 mai 2010. © AFP

ProfilAuteur_PierreBoisselet

Publié le 25 novembre 2010 Lecture : 1 minute.

Fin du cauchemar pour deux journalistes camerounais. Mercredi, Robert Mintya, le directeur du journal Le Devoir, et Serge Sabouang, qui dirige le journal La Nation, ont été libérés.

Inculpés pour « faux et usage de faux » (ils étaient accusés d’avoir imité la signature du secrétaire général de la présidence camerounaise, Laurent Esso), les deux journalistes avaient été écroués en mars dernier à la prison centrale de Yaoundé, en même temps que leur confrère Cyrille-Germain Ngota Ngota dit Bibi Ngota, le patron de Cameroon Express.

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Ce dernier est mort pendant sa détention le 22 avril.

Remerciement

« Dès ma libération, je suis allé à l’église dire merci à Dieu, a déclaré Robert Mintya. Je dis aussi merci au président Biya puisque nous avons appris que c’est lui qui (avait) ordonné notre libération. »

En août et septembre, Robert Mintya avait dû être admis à l’hôpital central de Yaoundé avant d’être transféré à l’hôpital Jamot, spécialisé notamment dans la prise en charge de problèmes psychiatriques.

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Le Syndicat national des journalistes du Cameroun a « salué fortement » la libération dans un communiqué. Regrettant « qu’elle intervienne seulement aujourd’hui (mercredi), après une très longue période de détention sans jugement […] quelqu’en soit le mobile réel et/ou conjoncturel ».

L’enquête ouverte sur la mort de Bibi Ngota avait évoqué un décès du fait « d’infections opportunistes » liées au virus du sida entraînant la colère de médecins camerounais et de la famille. Selon eux, il est décédé pour n’avoir pas bénéficié des soins appropriés pour son hypertension et sa hernie.

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Le frère de Bibi Ngota accuse en outre la Direction générale de la recherche extérieure de l’avoir torturé en février, ce qu’avait exclu le ministère de la Justice. (avec AFP)
 

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