Giresse se donne les moyens pour conduire les Aigles à la CAN 2012
Alain Giresse est à la tête des Aigles du Mali depuis le mois de mai dernier. Confronté aux cas Seydou Keita et Mohamed Sissoko, en froid avec la sélection, l’ancien milieu de terrain de l’équipe de France de football dresse un premier bilan et envisage l’avenir avec une certaine confiance.
Une brèche vient peut-être de s’ouvrir. Le retour en sélection de Cédric Kanté (Panathinaïkos Athènes, Grèce) le 17 novembre dernier à l’occasion du match amical remporté face à la RD Congo (3-1) dans la banlieue de Dieppe (France) redonne de l’espoir aux Aigles. Reste désormais à faire revenir Seydou Keita (FC Barcelone, Espagne) et Mohamed Sissoko (Juventus de Turin).
« Avec Cédric, qui n’avait plus joué pour son pays depuis presque deux ans, les premiers contacts remontent à fin août. Il m’avait approché pour me dire qu’il était prêt à rejouer pour son pays », confie Alain Giresse. Mais s’il a récupéré un des cadres de la sélection malienne, il sait que les retours de Keita et Sissoko s’annoncent beaucoup plus problématiques.
« Keita est un stand-by. Il a pris du recul avec la sélection, et il se pose des questions. Il a l’impression que ça n’a jamais vraiment décollé au niveau de la sélection. Il n’a pas pris de décision définitive, mais moi, je suis obligé d’avancer, » explique Giresse.
Le cas Sissoko, qui a donné lieu à quelques échanges verbaux musclés entre les deux parties, se révèle peut-être plus compliqué. Le milieu de terrain de la Juventus a assuré à plusieurs reprises par voie de presse que ni Giresse ni la fédération de football ne l’avaient contacté, affirmation rejetée par le sélectionneur des Aigles. « Je lui ai laissé un message, il n’a jamais rappelé. Je ne vais pas passer mon temps à lui courir après. »
Reconstruire après 2010
Depuis qu’il a été nommé à son poste début mai, Giresse a pu mesurer l’ampleur de sa tâche. Surtout après les dégâts causés par l’élimination au premier tour de la CAN 2010 en Angola. « Ce tournoi n’a quasiment laissé que des ruines. Il y a des joueurs moins connus que Keita et Sissoko qui voulaient arrêter la sélection et qui sont restés. Il faut reconstruire beaucoup de choses. On veut notamment améliorer les conditions de voyage, d’hébergement et de prise en charge. Mais j’ai la chance d’avoir un effectif intéressant », explique-t-il.
Mahamadou Diarra (Real Madrid, Espagne), Adama Coulibaly (Auxerre, France) et le revenant Kanté sont destinés à encadrer un groupe encore inexpérimenté. Le Mali, qui a débuté sa campagne qualificative pour la CAN 2012 par une défaite au Cap-Vert (0-1) et un succès face au Liberia (2-1) n’a pas encore trouvé son équilibre. « Les résultats sont corrects, sans plus. Nous sommes dans les temps, et la qualification pour la CAN 2012 est largement envisageable», affirme Giresse. Justement, c’est pour cela que le Mali l’a engagé…
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