Le tunnel Espagne-Maroc est de retour

Le Conseil économique et social des Nations unies (Ecosoc) vient de remettre au goût du jour le projet de tunnel entre le Maroc et l’Espagne. Le projet pourrait voir le jour d’ici à 2025.

Vue satellite du détroit de Gibraltar. Prévu pour s’étirer sur une quarantaine de kilomètres, dont 28 sous la mer, le tunnel pourrait voir le jour d’ici à 2025. DR

Vue satellite du détroit de Gibraltar. Prévu pour s’étirer sur une quarantaine de kilomètres, dont 28 sous la mer, le tunnel pourrait voir le jour d’ici à 2025. DR

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Publié le 8 juillet 2013 Lecture : 1 minute.

Annoncé depuis les années 80, le projet de liaison sous-terraine entre l’Espagne et le Maroc, unique point de passage routier entre les deux continents, a fait l’objet d’un rapport d’évaluation présenté le 7 juillet à Genève par le Conseil économique et social des Nations unies (Ecosoc). Le document reprend les conclusions émises par les deux agences mises en place dans chaque pays : la Société d’études de la communication fixe à travers le détroit de Gibraltar (SECEG) en Espagne et la Société d’études du détroit de Gibraltar (SNED) au Maroc.

5 milliards d’euros

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Selon les travaux réalisés par ces deux agences publiques, un tunnel ferroviaire à double voie pourrait voir le jour entre Tarifa en Andalousie et la région de Malabata près de Tanger, à plus de 300 km au nord de Rabah. Prévu pour s’étirer sur une quarantaine de kilomètres, dont 28 sous la mer, à une profondeur maximum de 300 mètres, ce tunnel pourrait voir le jour d’ici à 2025, pour un investissement supérieur à 5 milliards d’euros. D’après les derniers plans, la liaison devrait être constituée de deux galeries de 7,5 mètres de diamètre chacune et séparées d’une centaine de mètres l’une de l’autre.

Intégration Europe – Afrique

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La capacité annuelle de ce tunnel pourrait atteindre, dès son ouverture, les 1,6 million de voitures, auxquelles viendraient s’ajouter 500 000 camions et 11 millions de passagers ferroviaires. En plus de constituer « un lien fort, continu et pérenne des systèmes de transports dans une vision intercontinentale », pour les experts de l’Ecosoc, cet équipement hors norme doit surtout servir de catalyseur, « pour une plus grande intégration économique entre l’Europe et l’Afrique ».

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