Mutinerie à Antananarivo : l’armée prépare-t-elle l’assaut ?

Le gouvernement malgache a demandé à la population d’évacuer les environs du camp militaire où un groupe d’officiers mutins sont retranchés depuis mercredi.

Forces de l’ordre déployées le 17 novembre 2010 à Antananarivo. © AFP

Forces de l’ordre déployées le 17 novembre 2010 à Antananarivo. © AFP

ProfilAuteur_PierreBoisselet

Publié le 19 novembre 2010 Lecture : 1 minute.

Le temps de la négociation semble terminé à Madagascar. Dans un message écrit diffusé sur la télévision publique malgache, le gouvernement a demandé « aux familles » qui habitent à l’intérieur et « dans les environs » du camp militaire d’Ivato, où sont retranchés un groupe d’une vingtaine d’officiers mutins depuis mercredi, « de quitter momentanément les lieux, et de rejoindre un endroit plus sûr ». Cette caserne abrite notamment des bâtiments où vivent de nombreuses familles de militaires et un petit village y fait face.

En milieu de matinée vendredi, la situation était calme aux abords du camp. Aucun déploiement de militaire n’était visible mais quelques boutiques étaient restées closes.

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Le groupe de militaires mutins, dirigé par le général Noël Rakotonandrasana, avait affirmé mercredi avoir « suspendu toutes les institutions », en plein référendum visant à faire adopter une nouvelle Constitution. Mais il ne semble contrôler rien d’autre que son camp militaire, situé à proximité de l’aéroport.

Déterminés

Jeudi, le groupe d’officiers s’était déclaré prêt à continuer la mutinerie. « Rien ne va plus à Madagascar, ça ne peut plus continuer », avait lancé le général Rakotonandrasana. « Pour l’instant nous n’avons pas l’intention de nous battre entre nous [au sein de l’armée]. Ça passera par des négociations », avait-il pourtant ajouté.

Des discussions ont eu lieu, tout au long de la journée, entre les rebelles et, vraisemblablement, l’armée régulière.

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Par ailleurs, le « oui » au référendum sur la nouvelle Constitution (qui permettrait notamment à Andry Rajoelina de se porter candidat à la présidentielle) est largement en tête à Antananarivo avec 80,48 % des suffrages exprimés et 40,07 % de participation, selon des résultats provisoires.

Les trois mouvances politiques d’opposition à Andry Rajoelina (celles des anciens présidents Marc Ravalomanana, Didier Ratsiraka et Albert Zafy) avaient appelé à boycotter le scrutin. (avec AFP)

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