Bougherra : « Il faut laisser Benchikha travailler »
L’Algérie a bouclé l’année 2010, le 17 novembre, par un match amical au Luxembourg qui s’est soldé par un résultat nul (0-0). Le défenseur Madjid Bougherra, qui attend de pied ferme les prochaines rencontres contre le Maroc début 2011, fait le bilan de cette année contrastée et revient sur les derniers résultats des Fennecs, qui sont pour le moins inquiétants. Interview.
Jeuneafrique.com : L’Algérie ne gagne plus depuis la Coupe du monde, alors qu’elle a affronté des équipes (Gabon, Tanzanie, Centrafrique et Luxembourg) à sa portée… du moins en théorie.
Madjid Bougherra : On a joué le Gabon le 11 août à Alger (1-2) en match amical, alors que nous avons à peine eu le temps de nous reposer après la Coupe du monde, elle-même précédée par la CAN. Personnellement, je n’avais pris que trois semaines de vacances. Contre la Tanzanie (1-1) à Blida, lors du premier match qualificatif pour la CAN 2012, nous étions en plein ramadan, et ce jour-là, malgré notre domination et les nombreuses occasions, le gardien tanzanien a tout arrêté… alors que nous méritions de gagner.
Le plus grave, c’est tout de même cette défaite en Centrafrique (0-2) en octobre, une des équipes les plus modestes d’Afrique, ce qui a mis l’Algérie dans une situation difficile…
Les matchs en Afrique noire, on sait que c’est toujours extrêmement difficile. À Bangui, il faisait très chaud, le terrain n’était pas en bon état, les Centrafricains étaient hyper motivés, et plusieurs de nos joueurs les plus importants n’étaient pas là. Or, je me souviens de notre victoire en Zambie (2-0) en qualifications pour la Coupe du monde 2010, dans des conditions presque identiques. Mais ce jour-là, nous avions nos joueurs d’expérience, ceux qui sont capables de mettre le pied sur le ballon, d’attendre avant de placer un contre.
La qualification est-elle compromise ?
Non, car il reste encore quatre matchs. Dont deux (26 mars et 4 juin) face au Maroc, pour un derby qui s’annonce passionnant. J’attends avec impatience cette double confrontation.
Qu’avez-vous pensé de la démission de Rabah Saâdane, le 4 septembre, au lendemain du match nul face à la Tanzanie ?
Je crois qu’il en avait un peu marre. J’avais même pensé qu’il aurait pu partir après la Coupe du monde. C’est son choix, il faut le respecter. Il a beaucoup apporté au football algérien. C’est un sage, un vrai gentil.
Et Abdelhak Benchikha, son successeur ? On a raconté avant sa nomination que des joueurs auraient milité afin qu’il ne soit pas retenu, en raison notamment de son goût prononcé pour la discipline…
C’est faux. Benchikha a un style de management différent de Saâdane, qui était plus adepte de l’autodiscipline. Benchikha, je le découvre. C’est quelqu’un de rigoureux tactiquement. Il faut lui laisser le temps de travailler. C’est quelqu’un qui est à l’écoute et qui est compétent. Il l’a prouvé, notamment quand il a conquis le titre de champion de Tunisie avec le Club Africain (2008).
Personnellement, vous êtes toujours en course pour une qualification pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions avec votre club des Glasgow Rangers (D1 écossaise)…
Nous allons recevoir Manchester United le mercredi 24 novembre. Il est évident que nous devons faire un résultat face aux Anglais et aller gagner à Bursaspor (Turquie) lors de la dernière journée. J’aimerais vraiment continuer notre parcours en Ligue des champions…
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