Le Club de Paris annule la dette de Kinshasa à son égard

Les 19 pays membres du Club de Paris viennent d’annuler la totalité de la dette de 7,35 milliards de dollars que la RDC leur devait. Soit l’essentiel de la dette bilatérale du pays.

Le président de la RDC Joseph Kabila à Montreux, en Suisse, le 24 octobre 2010. © AFP

Le président de la RDC Joseph Kabila à Montreux, en Suisse, le 24 octobre 2010. © AFP

ProfilAuteur_PierreFrancoisNaude

Publié le 18 novembre 2010 Lecture : 2 minutes.

La République démocratique du Congo (RDC) peut désormais souffler. Le Club de Paris et le Brésil ont indiqué jeudi 18 novembre dans un communiqué conjoint avoir finalement annulé la totalité de la dette de la RDC à leur égard (c’est-à-dire l’essentiel de la dette bilatérale), au titre de l’initiative renforcée en faveur des pays pauvres très endettés (initiative PPTE renforcée) dont la RDC avait atteint le point d’achèvement en juillet alors qu’elle célébrait ses 50 ans d’indépendance.

Le montant de cette annulation concerne 7,35 milliards de dollars que la RDC doit maintenant affecter à la lutte contre la pauvreté. La mesure fait suite au traitement favorable que le Club de Paris, qui compte 19 membres permanents (dont les États-Unis, une douzaine de pays européens, la Russie et le Japon), avait accordé le 25 février dernier au pays. Et il concrétise une partie du montant du désendettement de 12,3 milliards de dollars annoncé le 1er juillet par le Fonds monétaire international (FMI), qui comprend également la dette multilatérale de la RDC.

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Réformes payantes

Le montant total de la dette extérieure publique de la RDC (bilatérale et multilatérale, hors Chine) était estimé à 13,70 milliards de dollars fin 2009, selon le FMI et l’Association internationale pour le développement (AID). Le programme de réformes engagé en décembre 2009 sous les auspices du FMI s’avère donc payant, même si la RDC doit encore quelque 6 milliards de dollars à la Chine.

Les réformes mises en oeuvre par Kinshasa visent « la mise en œuvre d’une stratégie de réduction de pauvreté et de croissance, le maintien de la stabilité macroéconomique, des progrès dans la gestion des dépenses publiques et de la dette, et une amélioration de l’administration et des services fournis dans des secteurs sociaux essentiels tels que la santé, l’éducation et le développement rural », selon le gouvernement congolais.

Mais les créanciers du Club de Paris restent inquiets. S’ils notent que le pays est déterminé à progresser, ils font part de « leur préoccupation à propos du climat des affaires » et demandent à la RDC « de procéder à de nouvelles réformes pour améliorer encore la gouvernance, la primauté du droit et la lutte contre la corruption ». (Avec AFP)

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