La race humaine

Publié le 18 novembre 2010 Lecture : 2 minutes.

Shirley Wales, une femme noire de 21 ans, originaire de Grenade et vivant au Royaume-Uni, a donné naissance, il y a quatre mois, à des jumeaux pas comme les autres. Mariée à un Anglais blanc, elle a mis au monde, à une minute d’intervalle, Leo, un petit garçon noir comme sa mère, et Hope, une petite fille blanche comme son père.

Shirley et ses deux rejetons de couleurs différentes ont constitué une véritable attraction depuis qu’ils sont récemment apparus dans les colonnes des tabloïds britanniques. En moins de deux jours, plus de cent personnes sont passées à son domicile pour voir ce qu’elle appelle « mes petits miracles ».

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Prévenue au moment de sa grossesse des caractéristiques de ses jumeaux, elle a, un temps, pensé les prénommer Ébène et Ivoire, en référence au célèbre duo interprété par Stevie Wonder et Paul McCartney Ebony and Ivory. Avant de se raviser, estimant que ce serait cruel. « Ils sont si différents, commente-t-elle. Je les appelle Leo-le-lion et Happy-Hope. Léo s’énerve quand il n’est pas le centre de l’attention, parce que sa sœur semble attirer un peu plus celle des gens. Hope, de son côté, sourit tout le temps à tout le monde. »

Shirley Wales avoue quant à elle rire en son for intérieur chaque fois qu’elle croise un inconnu qui se montre sceptique lorsqu’elle lui révèle qu’elle est la mère biologique de Hope.

Son « miracle » n’est certes pas facile à croire. Pendant plusieurs siècles, théoriciens du déterminisme racial, promoteurs de l’apartheid, nazis et racistes de tous poils ont défendu la thèse de la différence des hommes suivant leur couleur et celle, encore plus saugrenue, de la supériorité de la race blanche.

Cette enfant blanche sortie des entrailles d’une femme noire est un cinglant démenti aux théories qui ont voulu voir un quelconque primat derrière la teinte du corps. Le sang qui irrigue les organes de tous les hommes, quelle que soit leur couleur, est rouge. Le cerveau, qui centralise la réflexion et l’intelligence, a la même forme et la même couleur pour tous les hommes, de tous les pays, sur tous les continents.

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Il n’existe ni race blanche ni race noire ni race jaune. Tous les hommes partagent la même génétique. Simplement, au vu du contexte – climatique notamment –, où ils ont éclos, certains ont plus de mélanine que d’autres.

Né albinos d’un couple malien, Salif Keita l’a compris. Dans son dernier album, qu’il a titré La Différence, il chante : « Je suis un Noir, ma peau est blanche. Et moi j’aime bien ça. C’est la différence qui est jolie. – Je suis un Blanc, mon sang est noir. Et moi j’adore ça. C’est la différence qui est jolie. – Je voudrais que nous nous entendions dans l’amour, que nous nous comprenions dans l’amour et dans la paix. La vie sera belle. Chacun à son tour aura son amour. Chacun dans l’honneur aura son bonheur. »

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Les leaders et militants de l’extrême droite de tous les pays devraient méditer cette leçon de vie. Les biologistes ont démontré, avec des arguments scientifiques irréfutables, qu’il n’existe qu’une seule race : la race humaine.

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