Attentats contre les ambassades américaines : le Tanzanien Ahmed Ghailani reconnu coupable

Sur 286 chefs d’accusation, seul un sera retenu contre le Tanzanien Ahmed Ghailani, accusé d’avoir participé aux attentats contre des ambassades américaines en Afrique, en 1998.

Croquis d’audience, à l’ouverture du procès, le 12 octobre. © AFP

Croquis d’audience, à l’ouverture du procès, le 12 octobre. © AFP

Publié le 18 novembre 2010 Lecture : 1 minute.

Accusé d’avoir participé aux attentats de 1998 contre l’ambassade américaine au Kenya, Ahmed Khalfan Ghailani, ancien détenu de Guantanamo, vient d’être jugé par le tribunal de New York. Il n’a été reconnu coupable que d’un seul des 286 chefs d’accusation qui pesaient contre lui.

Soupçonné d’avoir pris part aux attentats contre deux ambassades américaines, au Kenya et en Tanzanie, où 224 personnes avaient trouvé la mort en 1998, il est reconnu coupable de « complot pour détruire des biens américains ».

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Sa peine n’a pas encore été fixée, mais elle pourrait être très lourde et aller de 20 ans de prison ferme à une peine à vie. Son sort sera fixé le 25 janvier.

De Guantanamo à la justice civile

Tanzanien de 36 ans, Ahmed Khalfan Ghailani était aussi accusé de « complot pour tuer des Américains », « complot en vue d’utiliser des armes de destruction massive », « pose de bombes dans des ambassades » et « meurtres ». Au début de son procès au mois d’octobre, il risquait très sérieusement d’être emprisonné à perpétuité.

L’accusation, qui l’a décrit comme « l’auteur d’un massacre », lui reprochait aussi d’avoir été en contact avec Oussama ben Laden à la veille de ces deux attaques et de lui avoir servi de garde du corps.

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Ce procès est le premier d’un ancien détenu de Guantanamo devant un tribunal de droit commun. Les autres, pour la plupart, ont été soit relâchés, et libres ils ont été réincarcérés  dans leur pays d’origine, soit accueillis dans d’autres États à l’étranger.

Barack Obama a plaidé pour la possibilité de juger, selon les cas, les anciens prisonniers devant des tribunaux civils mais ses opposants estiment que les détenus suspectés de terrorisme devraient être traduits en justice militaire exclusivement. (avec AFP)

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