Paris se montre rassurant sur l’état de santé des otages d’Aqmi
Le nouveau ministre français de la Défense s’est montré rassurant sur la situation et l’état de santé des otages détenus au Mali. Il affirme que des contacts ont été établis avec les ravisseurs.
Les déclarations côté français au sujet des sept otages détenus par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) se multiplient ces jours-ci. Après l’intervention du président Nicolas Sarkozy, qui a déclaré dans une interview mardi soir être « spécialement inquiet » pour eux, c’est le tout nouveau ministre de la Défense qui s’est exprimé mercredi 17 novembre sur la question.
Selon Alain Juppé, « il y a toutes sortes de contacts » avec les ravisseurs. Des contacts qui donnent « toutes les raisons de penser » que les otages sont tous vivants et en bonne santé. « Au Sahel, Aqmi multiplie les actions pour s’enraciner dans la population. En ce qui concerne nos compatriotes otages dans cette région, nous n’avons pas de raison de craindre pour leur santé, même si leurs conditions de détention doivent être extrêmement difficiles », a-t-il assuré.
Mobilisation
Plus tard, à l’Assemblée nationale, Alain Juppé a indiqué que les otages seraient « sa première priorité ». « Toutes les autorités de l’État sont mobilisées […] pour travailler à la libération la plus rapide possible de nos compatriotes », a-t-il dit.
La branche maghrébine d’Al-Qaïda a revendiqué l’enlèvement de sept expatriés collaborant au groupe nucléaire Areva. Ils ont été enlevés le 16 septembre dernier à Arlit (Niger), avant d’être emmenés dans le désert malien.
Parmi eux se trouvent cinq Français, dont une femme, Françoise Larribe, atteinte d’un cancer. Selon des sources maliennes proches du dossier, son état se serait dégradé depuis le rapt, mais Aqmi aurait récemment accepté que des médicaments lui soient livrés.
Fin octobre, le Premier ministre nigérien de transition, Mahamadou Danda, avait affirmé que les otages étaient « en vie » et évoqué des « contacts sur le terrain » que Paris s’était alors refusé à confirmer.
Libérations au Nigeria
Interrogés sur les autres otages français détenus dans le monde, le ministre français de la Défense a évoqué le cas des sept étrangers dont deux Français enlevés au Nigeria par le Mouvement pour l’émancipation du Niger (Mend). Ils ont tous été libérés hier, en même temps que douze autres otages.
Concernant la Somalie, il a expliqué que « l’instabilité politique et sécuritaire complique les négociations. Pour le bien de notre compatriote et pour maximiser nos chances de le revoir rapidement. Il n’est pas souhaitable d’en dire plus sur sa situation ».
En ce qui concerne les deux journalistes français de la chaîne de télévision France 3, kidnappés fin décembre en Afghanistan, pour lequel le président s’est dit « un peu moins » inquiet, « les contacts » sont maintenus, a indiqué Alain Juppé. « En Afghanistan, les talibans ont avant tout des objectifs idéologiques. Nous mettons tout en œuvre pour obtenir la libération [des journalistes] Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier », a-t-il déclaré. (avec AFP)
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