Angolagate : Pierre Falcone reste en détention
L’homme d’affaires français Pierre Falcone, soutenu par l’Angola, devra attendre son procès en appel en détention, comme l’a décidé la cour d’appel de Paris mercredi.
![Pierre Falcone au Palais de justice de Paris, le 27 octobre 2009. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2010/11/17/017112010114638000000falcone.jpg)
Pierre Falcone au Palais de justice de Paris, le 27 octobre 2009. © AFP
L’homme d’affaires franco-angolais, condamné à six ans de prison ferme en première instance pour trafic d’armes, trafic d’influence, abus de confiance et abus de biens sociaux dans l’affaire dite de « l’Angolagate », devra attendre son procès en appel en détention.
C’est ce qu’a décidé la cour d’appel de Paris mercredi, en rejettant, pour la troisième fois en un an, une demande de remise en liberté. Le parquet général, avait demandé d’encadrer sévèrement une éventuelle sortie de l’homme d’affaires pour qu’il ne puisse pas quitter le territoire avant le procès en appel. Une position plus ferme que lors de sa première demande de remise en liberté, fin 2009, que le parquet avait appuyé.
La cour d’appel avait rejeté la première demande du fait des « risques de fuites », des « moyens financiers conséquents » dont Pierre Falcone dispose, et de ses « relations privilégiées avec des pays tiers où il pourrait trouver refuge ».
Diplomatie et Justice
La semaine dernière, l’annonce surprise du départ de Christian Pers, le président de la chambre financière de la cour d’appel de Paris, qui avait jusque-là rendu des décisions défavorables à Pierre Falcone, avait suscité de multiples spéculations dans ce dossier diplomatiquement sensible. L’Angola ne fait pas mystère de son soutien à Pierre Falcone, dont il est un ressortissant.
Le 10 novembre, quelques semaines avant le début du procès en appel (qui doit s’ouvrir le 19 janvier), Christian Pers annonçait sa nomination à la Cour de cassation (décision émanant du ministère français de la Justice, alors dirigé par Michèle Alliot-Marie), et donc son abandon de ce dossier.
Le successeur de Christian Pers, Alain Guillou n’a donc que quelques semaines pour découvrir le dossier avant le début du procès en appel. Semaines que Pierre Falcone passera en détention.
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