Alpha Condé propose un « large gouvernement d’union nationale »

Le candidat victorieux de l’élection présidentielle guinéenne, Alpha Condé, souhaite « l’union des bonnes volontés » pour gouverner la Guinée. Il propose également que le président par intérim Sékouba Konaté conserve une fonction officielle qui lui permette d’être « au-dessus de la mêlée ».

Alpah Condé, 72 ans, est vainqueur de la présidentielle guinéenne. © AFP

Alpah Condé, 72 ans, est vainqueur de la présidentielle guinéenne. © AFP

ProfilAuteur_PierreFrancoisNaude

Publié le 17 novembre 2010 Lecture : 1 minute.

Il l’avait promis. Vainqueur de l’élection présidentielle en Guinée avec 52,52 % des voix selon les résultats provisoires dévoilés lundi 15 novembre, Alpha Congé maintient sa proposition d’impliquer dans la gestion du pouvoir le parti de son rival malheureux, Cellou Dalein Diallo (47,48 % des voix).

« Il faut un large gouvernement d’union nationale pour redresser le pays et cela pour au moins deux mandatures. Je ne parle pas d’un gouvernement de coalition mais d’union. Ce n’est pas quelque chose de politique mais l’union des bonnes volontés », déclare-t-il dans une interview au quotidien français Le Figaro, mardi.

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Si cette décision peut paraître sage – l’annonce des résultats a provoqué des troubles qui ont fait au moins quatre morts -, rien ne dit pour l’instant que le parti de Cellou Dalein Diallo, l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), acceptera la main tendue de Condé. « Je vais prouver devant la Cour suprême que les résultats sont truffés d’irrégularités et de fraudes », affirme Diallo, qui concède cependant avoir « un peu de doutes » quant à l’issue de son recours.

Un « rôle » pour Sékouba Konaté

Autre proposition d’Alpha Condé : que le président par intérim, le général Sékouba Konaté, conserve des fonctions officielles. « Il serait profitable que le général accepte de jouer un rôle. Il garde le respect de ses hommes. Mais aussi c’est un ancien chef d’État. Il faut lui trouver une position qui le mette au-dessus de la mêlée. Cela dépendra de lui et de lui seul », explique-t-il.

Sans doute le futur président compte-t-il sur la stature de Konaté, qui reste populaire parmi les troupes, pour faire accepter les douloureuses réformes militaires indispensables à la protection de la démocratie guinéenne naissante. « L’armée est un vrai problème. […] Près de 30 % du budget [affecté à l’armée], c’est trop. […] Bien sûr, il faudra envoyer beaucoup de militaires à la retraite », affirme Condé. Qui a donc fort à faire pour mettre son pays sur la voie de la stabilité.

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