Abdellah Taïa ou le rêve marocain au boulevard Saint-Germain

Les éditions du Seuil ont offert le 8 novembre une réception en l’honneur du romancier marocain Abdellah Taïa, lauréat du prix Flore 2010 pour son livre Le jour du roi. Vent de révolte, incarnation du « Moroccan dream », en tout cas il y a du nouveau du côté du boulevard Saint-Germain.

Taïa a rendu hommage à tous ceux qui l’ont aidé à son arrivée à Paris. © D.R.

Taïa a rendu hommage à tous ceux qui l’ont aidé à son arrivée à Paris. © D.R.

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Publié le 9 novembre 2010 Lecture : 1 minute.

Qui aurait pu croire que le jeune Abdellah Taïa, qui a grandi dans les faubourgs les plus pauvres de Salé (ville marocaine située sur le littoral atlantique), obtiendrait un jour le chic et convoité prix de Flore ? Sans doute pas beaucoup. Mais Taïa n’a jamais craint de déjouer les attentes et s’est toujours amusé à faire taire les Cassandres. En obtenant ce prestigieux prix littéraire le 4 novembre, pour son roman Le jour du roi, il a prouvé à tous les défaitistes et autres pessimistes, qu’il incarne, à sa façon, une sorte de Moroccan dream.

« Quand j’ai su que j’avais ce prix, qui est quand même très branché, j’ai tout de suite pensé au chemin parcouru depuis le Maroc, » s’amuse Abdellah, lors de la fête donné en son honneur par les éditions du Seuil, le 8 novembre dans un  hôtel parisien.

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Seul Arabe lauréat du Flore

Le jeune homme est rayonnant, visiblement heureux de cette reconnaissance. « Moi qui ne suis d’habitude fier de rien, ni de moi ni de ce que je fais, j’ai été assez fier de constater que j’étais le seul arabe sur la liste des lauréats du prix de Flore », ajoute-t-il. Accompagné de Claudia Cardinale, une fidèle amie, l’écrivain a rendu hommage à tous ceux qui l’ont aidé lors de son arrivée, sans le sou et sans amis, à Paris.

« C’est la preuve que des maisons d’édition prestigieuses peuvent encore parier sur des auteurs sortis de nulle part et prouver, avec le temps, qu’elles ont découvert la perle rare », confie un employé du Seuil.

Au Maroc aussi, on est fier de l’enfant du pays. La nouvelle est passée sur toutes les chaînes de télévision et sur les ondes. Fini le temps où Taïa était enfermé dans le rôle du provocateur qui avait osé reconnaître son homosexualité dans les médias. Il est désormais, aux yeux du public, un grand écrivain et un homme courageux.

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