La Cedeao exige la libération de Mamadou Tandja

La Cour de justice de la Cedeao a tranché : l’ancien président nigérien Mamadou Tandja doit être libéré.

Mamadou Tandja est détenu à la « Villa verte » depuis février dernier. © AFP

Mamadou Tandja est détenu à la « Villa verte » depuis février dernier. © AFP

Publié le 8 novembre 2010 Lecture : 2 minutes.

C’est une bombe que vient de lâcher la Cour de justice de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao). Dans un jugement rendu le 8 novembre à Abuja, la capitale nigériane où siège la Cour, celle-ci exige de la junte au pouvoir au Niger qu’elle relâche l’ancien président Mamadou Tandja, selon une information révélée par BBC News.

Renversé en février dernier par l’armée, il est, depuis, détenu dans l’enceinte de la présidence, dans une bâtisse communément appelée la « Villa verte ». Selon la Cedeao, son maintien en détention est « illégal ». Les représentants légaux de la junte ont déjà annoncé qu’ils comptaient faire appel de cette décision.

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Après une plainte déposée par les proches de Tandja, la junte avait fait savoir en juillet dernier qu’elle ne comptait pas relâcher l’ex-président. Dans un courrier adressé le 22 juillet au chef de la transition, le général  Salou Djibo, Mamadou Tandja avait alors  demandé  au nouveau régime la « clémence » et s’était  démarqué de cette plainte déposée « à son nom » devant la justice ouest-africaine. Il disait souhaiter son maintien dans son lieu actuel de détention.

Transition

Mamadou Tandja, vivement critiqué par la population et par la communauté internationale l’an dernier, avait tenté de faire passer en force une réforme de la Constitution lui permettant de se  maintenir au pouvoir après son second – et légalement dernier mandat. Cette dérive autocratique lui avait valu d’être renversé lors d’un putsch mené par l’armée, qui avait mis au pouvoir le Conseil supérieur pour la restauration de la démocratie (CSRD).

La junte militaire vient de mener un référendum constitutionnel.  Le projet de nouvelle Constitution représente le premier stade de la transition entamée en février dernier après la chute de Tandja. Le texte prévoit notamment que le président de la République dispose d’un mandat de cinq ans renouvelable « une seule fois », et cette disposition ne peut pas être révisée.

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Ce processus doit déboucher sur une élection présidentielle en janvier 2011, suivie d’un retour du pouvoir aux mains d’un civil avant le mois d’avril, comme l’a promis la junte.
 

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